L��gendes du Poker: Barry Greenstein
"Je savais que j'allais quitter Symantec et rejouer au poker pour aider ma famille. Finalement, j'ai arr��t�� de travailler pour Symantec en 1990 (peu apr��s la l��galisation du hold'em en Californie, le hold'em ��tait alors une exception), mais par la suite, les jeux no-limit se sont fait plus rares et j'ai d? me lancer dans quelque chose que je n'aurais jamais pens�� faire - jouer au limit hold'em ?. Barry Greenstein, 2005.
Le reste, comme on a coutume de dire, fait partie de l'Histoire. Les mots de Barry r��sument �� eux seuls ce qu'il a v��cu pour arriver l�� o�� il se trouve maintenant : l'un des dix meilleurs joueur de poker high-limit au monde. Ce qu'il dit peut peut-��tre sembler illogique. Pas de mon point de vue, et je suis bien plac��. La raison pour laquelle Barry est devenu professionnel peut sembler exceptionnelle, vu que les joueurs de poker doivent habituellement prendre un travail pour pouvoir jouer, mais ce n'est pas son cas. En fait, avec M. Greenstein, les choses ne sont pas simplement ce qu'elles paraissent.
Barry est n�� le 30 d��cembre 1954 �� Chicago dans l'Illinois aux Etats-Unis. Son p��re lui enseigna les rudiments du draw cinq cartes lorsqu'il avait quatre ans, et tandis que sa famille jouait aux jeux de soci��t�� habituels comme le Monopoly, il pr��f��ra jouer au canasta ou au rami en compagnie de sa m��re (qui renfor?a sa confiance en le laissant gagner).
Il se rappelle avoir jou�� pour la premi��re fois �� un jeu organis�� en 1966 alors qu'il n'avait que 12 ans, et il gagna 24$. Je me demande ce qu'il serait advenu de Barry s'il avait perdu.
Lorsqu'il eut 20 ans et qu'il eut fini le lyc��e (avec les honneurs), Barry participait �� des jeux au cours desquels il pouvait remporter 1000$ lorsqu'il ��tait dans un bon soir. Plus tard, �� l'universit��, le montant allait tripler.
Bien que ses dipl?mes concernaient l'informatique, il passa dix autres ann��es �� l'universit�� pour ��tudier les math��matiques - tout en gagnant sa vie au poker. Bien que ce soit l'un des ses buts, il ne re?u jamais son Master qui lui aurait permis de faire de la recherche sur les grandes maladies. A la place, ce qu'il a accompli pour les gens en tant que joueur de tournoi a d��pass�� ses r��ves les plus tenaces.
Au d��but des ann��es 80, Barry et sa femme (�� l'��poque), Donna, emm��nag��rent en Californie et fut embauch�� dans soci��t�� informatique, laquelle devient plus tard Symantec. Ce travail de programmeur n'��tait pas tr��s bien pay��, mais il aimait r��diger la documentation des logiciels, et participer �� la cr��ation d'une jeune entreprise ��galement. C'��tait aussi beaucoup de travail, mais lorsque l'occasion se pr��sentait, Barry se dirigeait vers la salle des jeux de carte du Cameo Club �� Palo Alto.
Son terrain de jeux durant plusieurs ann��es ��tait les tables entre 200 et 3 000 dollars d'inscription et par la suite, il quitta Symantec pour jouer �� plein temps au poker. Peu de temps apr��s, Barry commen?a �� jouer au limit hold'em, et c'��tait pour lui ? comme regarder la peinture s��cher - je devais jouer 12 heures par jour, sept jours sur sept, juste pour joindre les deux bouts ?.
Ces jeux �� 30-60 dollars l'ont ensuite amen�� aux 80-160, jusqu'�� ce qu'il s'enracine v��ritablement dans le jeu limit hold'hem. A cette ��poque, Barry redevint c��libataire, mais aujourd'hui, avec sa conjointe, il a six enfants, et Barry prend en charge des milliers d'enfants grace �� son organisation humanitaire.
En 1992, Barry participa au championnat WSOP �� 10.000 dollars, et termina 22��me. Puis il rencontra peu apr��s Mimi Tran au Cameo Club, avec qui il passa un arrangement au terme duquel il l'aidait �� am��liorer son jeu au poker, tandis qu'elle lui enseignait le vietnamien. Barry se souvient qu'elle g��rait tr��s bien son argent, et depuis, Mimi est devenue l'une des meilleures joueuses f��minines de poker. En fait, cela peut para?tre condescendant de pr��ciser que Mimi est une l'une des meilleures parmi les ? femmes joueuses de poker ? parce qu'elle r��ussit r��guli��rement dans des jeux d'argent domin��s par les hommes.
En g��n��ral, Barry a jou�� un tr��s bon poker au WSOP, prenant la quatri��me place au tournoi ? No Limit Deuce to Seven Draw ? en 1997 et remportant des prix dans deux tournois l'ann��e d'apr��s. 2003 a ��t�� son ann��e r��v��latrice, et Barry gagna un million de dollars au Larry Flynt's Poker Challenge Cup.
Bient?t, Barry est apparu sur une retransmission nationale �� la t��l��vision du World Poker Tour. Il obtint la cinqui��me place au Party Poker Million, et gagna ��galement �� Tunica dans le Mississippi 1.2 million de dollars au tournoi Binion World Poker Open. En 2004, Barry gagna son premier bracelet d'or WSOP au cours du tournoi ? No-Limit Deuce to Seven Draw ? �� 5.000 $ et en 2005, il remporta son second bracelet lors d'un tournoi Omaha.
Croyez-le ou non, Barry consacre 100% de ses gains remport��s en tournoi pour des causes humanitaires. Sa principale organisation est la "Children Incorporated", elle sponsorise quelque 15.000 enfants dans pr��s de 20 pays. Parce que le fisc consid��re ses victoires comme des revenus, Barry doit payer des imp?ts sur chaque gain - ainsi, �� chaque fois qu'il gagne, cela lui co?te de l'argent ! Bien qu'il ne soit pas en mesure de donner 100% de ses gains ind��finiment, sa nature g��n��reuse a convaincu d'autres joueurs ayant pignon sur rue de contribuer eux aussi aux organisations caritatives.
L'attitude de Barry �� la table de jeux emporte le respect des meilleurs joueurs. Doyle Brunson affirme que ? son sens de l'��quit�� est sans ��gal au point qu'on le demande presque toujours pour arbitrer en cas de conflits." Greenstein et Brunson sont devenus amis depuis que Barry commen?a �� jouer aux grosses tables �� Las Vegas en 2001. Le jeu ? limit ? est maintenant devenu l��gendaire grace �� des joueurs comme Chau Giang, Chip Reese, Bobby Baldwin et Lyle Berman participant tr��s r��guli��rement aux limit �� 4.000$/8.000$.
Depuis ce temps, Barry a attir�� l'attention et le respect des autres joueurs du jeu, ainsi que des autres joueurs de la plan��te qui l'ont rencontr�� en tournoi. Grace �� ce respect, son nouveau livre, ? Ace on a river ?, un ouvrage sur le poker pour les sp��cialistes, muni d'une pr��face sign��e par Doyle Brunson, se vendra certainement tr��s bien.
Pour ceux parmi vous qui veulent vivre du poker, gardez en t��te ce que dit Barry : ses gains moyens au poker ont toujours ��t�� plus important que la moyenne de ses pertes. La vaste majorit�� des joueurs en middle et low limit qu'il m'ait ��t�� donn�� de conna?tre ont des difficult��s �� affronter les pertes car ils d��testent simplement quitter la table en ayant perdu. Barry, d'autre part, souligne l'importance de savoir entretenir une bonne sant�� psychologique pour gagner. Il explique avoir peu de difficult�� �� arr��ter le jeu lorsque les conditions le poussent �� le faire, et sa d��cision n'est pas toujours bas��e sur ses gains ou sur ses pertes du moment dans un jeu.
Barry refuse d'��tablir exactement la liste de ceux qu'il pense ��tre les meilleurs joueurs du monde (bien que le chapitre de son livre consacr�� �� la question pr��sente une photo de Doyle sur la premi��re page), il dresse une liste de plusieurs joueurs sur son site Internet. Quand il publia pour la premi��re fois cette liste, j'ai d��clar�� publiquement que j'��tais choqu�� et constern�� d'avoir ��t�� ��cart��, en d��pit du fait que je n'ai jamais jou�� dans la ? Bobby's Room ? (du nom de Bobby Baldwin) o�� se tiennent les plus gros jeux au Bellagio �� Las Vegas. J'ai aussi d��clar�� que je jetterai un boule puante au milieu de la ? Bobby's Room ?, ou que je boycotterai tous les fruits et les l��gumes qui commencent par la lettre ? p ? jusqu'�� ce que Barry envisage d'ajouter mon nom sur la liste.
J'imaginais que mes chances de para?tre sur la liste ��taient aussi minces que de voir l'enfer se mettre �� geler, mais Barry a r��pondu positivement �� ma demande. Pour m��moire, il r��pondit que, bien qu'il ne croit pas en l'existence de l'enfer, il envisagerait d'ajouter mon nom �� la liste d��s que la piscine de mon arri��re-cours (�� Phoenix en Arizona) se serait transform��e en Popsicle (ndr : glace am��ricaine) g��ant.
Barry ne joue simplement pas dans beaucoup de tournois, donc il ne gagnera jamais 10 bracelets WSOP comme l'ont fait Doyle Brunson et Johnny Chan. Toutefois, c'est un fait qu'il fait parti de la race des rares joueurs de poker ayant appris �� exceller �� la fois lors des tournois et dans la vie. Et dans le cas de Barry, le jeu de la vie est le plus important de tous.
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