Questions pour une Championne �C Entretien avec Mary Jones (Partie I)
Partie de nulle part, elle est arriv��e �� la gloire et la c��l��brit��. En deux petites ann��es, Mary Jones est sortie des salles obscures des casinos pour remporter le ?WSOP Ladies Event? 2006.
Jones y a domin�� un ensemble de 1,128 participantes, presque le double de l'ann��e pr��c��dente. Elle a surv��cu, voir prosp��r��, �� une des tables les plus sauvages de la m��moire de joueuse (l'action n'a ��t�� malheureusement film��e par la plupart des cam��ras pr��sentes). L'��v��nement a bascul�� quand un ? bad beat ? a permis �� Jones, qui ��tait tapis, de rattraper Shawnee Burton, alors premi��re en jetons. Une seconde rivi��re chanceuse pour Jones (un 6 constituant une paire) assura sa r��ussite. C'est souvent de cette mani��re que les champions sont d��termin��s au poker. Jones a remport�� 236,094$ pour sa victoire.
Ce n'��tait pas une victoire si ��vidente �� pr��voir. Jones, ag��e de 40aine (et non pas 56 ans comme l'avait annonc�� l'agence de presse AP), s'est pr��sent��e relativement tard dans les tournois de poker majeurs. Elle avait d��j�� gagn�� deux prix modestes lors de tournois renomm��s en 2005 : elle s'est class��e 9��me �� l'��v��nement WSOP Circuit LIPS [Ladies International Poker Series] pour $688 ; elle ��galement remport�� $2,638 quand elle s'est class�� 22��me lors de la quatri��me saison du WPT Mirage Poker Showdown. Auparavant, elle s'��tait d��j�� montr�� lors de tournois plus petits dans plusieurs casinos �� Las Vegas. Ce qui a renforc�� chez elle deux qualit��s de bases pour tout candidats aux tournois : l'espoir et la confiance en soi. N��anmoins, le prix du WSOP Ladies Event ��tait 80 fois plus grand que la plus importante victoire pr��c��dente. En ce qui concerne le poker, elle a pass�� �� un nouveau cap. Ce doit ��tre grisant, certes, pour n'importe quel joueur, homme ou femme.
L'histoire de Mary Jones �C parfois faussement appel�� Mary Jones Meyer �C est aussi originale. Notamment grace �� l'apprentissage du poker aupr��s de son mari, Bob Meyer, ancien directeur de Harrah's et maintenant designer couru de piscines �� Las Vegas, son chemin vers la r��ussite prouve que l'essentiel est de se donner l'opportunit�� de gagner. Tout peut arriver. Dans le cas de Mary, sa victoire a chang�� sa vie. Apr��s mure r��flexion, elle a quitt�� son poste de cadre chez Embarg, une entreprise de t��l��communications, pour poursuivre ses r��ves. Avec son bankroll d��sormais ��norme et son exp��rience dans le monde des affaires, elle est mieux dispos��e que la plupart des joueurs et joueuses. ?a va lui permettre de consacrer plus de temps et plus d'��nergie �� une autre passion, le National Museum of Women in the Arts (NMWA - Mus��e Nationale des Femmes dans les Arts). Jones souligne un parall��le existant entre le NMWA et le poker : dans les deux cas, on trouve beaucoup plus de talent chez les femmes que l'on ne croit �C ce talent n'attend qu'une opportunit�� pour se manifester.
Pokernews.com a r��cemment rencontr�� cette star du poker tr��s aimable, alors qu'elle passait ses vacances dans le New Jersey aux Etats-Unis. Au cours d'une conversation agr��able et d��contract��, Jones a partag�� ses pens��es �� propos de sa performance, de sa nouvelle c��l��brit��, du r?le des femmes dans le poker, de ses projets futurs...
Pokernews.com : Mary, plusieurs semaines se sont ��coul��es depuis votre perc��e dans le monde du poker. Jusqu'�� pr��sent, qu'est ce qui a le plus chang�� dans votre vie ?
Mary Jones :
Je pense qu'il s'agit de ma carri��re. Cela fait d��j�� plusieurs ann��es que j'ai envie de jouer au poker professionnellement. J'avais d��j�� engag�� un peu d'argent, mais pas beaucoup. Maintenant, j'ai cette opportunit��. La d��cision a ��t�� difficile �� prendre, mais finalement je vais quitter mon emploi actuel.
PN : Tout semble indiquer que la table finale du ?Ladies' Event? ��tait tr��s difficile et agressive et que vous n'avez pas h��sit�� �� vous jeter dans la partie. Est-ce un constat juste ?
MJ :
Vous croyez ? Euh, OUI. (*rire*) Depuis la toute premi��re main, c'��tait clair qu'il allait y avoir ��norm��ment d'action �� cette table, avant m��me que le palcement dans la zone centrale [film��e par ESPN]. Tout de suite, d��s la premi��re main, on ��tait plong��e dans une grande bataille. On sentait qu'il y allait s?rement y avoir un v��ritable feux d'artifice. Et d��s que l'on n'��tait plus que quelques joueuses, c'est devenu franchement agressif. Plusieurs heures d'action n'ont pas ��t�� film��es cependant.
PN : Plus tard, il y eut une main cl����
MJ :
Vous parlez de celle avec le dix ?
PN : Oui.
MJ :
Vous savez, �� ce moment de la main, je me voyais bien. J'avais attrap�� beaucoup de cartes et j'avais dans l'id��e de m' accrocher. Or, Shawnee avait R-9 �� carreaux. Les blinds ��taient $6,000/$12,000. Shawnee a relanc�� �� $66,000, et j'ai sur-relanc�� �� $150,000, Shawnee a appel��. Je me croyais assez forte, j'avais l'avantage dans la main. Le flop ��tait [9pique- 7coeur- 2coeur], donc Shawnee avait une pair de 9. Elle a dit ? parole?, j'ai donc pari�� encore $200,000, et elle est y all��e de son tapis. Mais je croyais toujours qu'elle avait manqu�� le flop et que j'avais toujours de l'avance, donc j'ai appel��. Et puis j'ai eu un 10 �� la rivi��re, comme quoi il y a toujours un ��l��ment de chance dans le jeu. Mais l��, je croyais que j'avais de l'avance sur elle. Je croyais qu'elle ��tait en train de bluffer.
PN : Avant ?a, �� quel moment avez-vous su que vous alliez gagner des mains de grande valeur ?
MJ :
En fait, c'��tait assez t?t dans le jeu, au tout d��but du premier jour, et �� partir de ce moment, je pouvais simplement le sentir. Quand ?a m'est arriv��, je me suis dit, ? STOP. Il y a quelque chose qui se passe ici. ? J'avais obtenu d'autres grandes mains au d��but, comme mes paires de Rois, mais je ne gagnais pas beaucoup avec ces mains. Mais celle avec les sept, quand je savais que mon adversaire bluffait, je le sentais bien. Apr��s ?a, je savais que ?a allait ��tre extraordinaire. Je savais simplement que j'allais gagner.
PN : Qui consid��riez-vous parmi vos adversaires comme les plus difficiles �� la table finale ?
MJ :
Je dirais�� Laurie [Scott], elle ��tait agressive et je savais qu'elle allait poser un probl��me. Elle jouait fort. Et puis, bien s?r, Shawnee, Shawnee Barton. Elle avait tous les jetons et l'agressivit��.
PN : Quels sont les joueurs, hommes ou femmes, que vous respectez, admirez ou craignez le plus ?
MJ :
?a, c'est une question facile. Le premier sur la liste, c'est Doyle Brunson. Il est un tel gentleman. En plus, sa fa?on de jouer, son comportement �C et tout ce qu'il a fait�� Il est de loin en avance sur tout le monde. Je ne crois pas que "craindre" soit le mot juste, mais "respecter" est plus juste.
Ne manquez pas de lire la deuxi��me partie de notre entretien avec Mary prochainement : elle parle de Jennifer Tilly, de Joe Hachem, et de la raison pour laquelle elle pr��f��re jouer au poker contre les hommes plut?t que les femmes��
NDR: Poker.com propose des tournois online r��serv��s au femmes