Blog Fougan - ? La vie est un jeu, nous savons tous lequel ?
Entre deux sessions du Caponga Poker Camp, ma femme Emilie et moi d��cidons de partir vers Jericoacoara avec Pierre, un fran?ais r��sidant au Br��sil et participant de l'��cole. Plusieurs heures en 4x4 sont n��cessaires pour atteindre ce petit village isol�� de p��cheurs. Apr��s une route plut?t confortable entre les montagnes, il faut emprunter une piste, puis obligatoirement la plage. Plut?t sportif !!
L'histoire de ce petit village est assez surprenante, il y a quelques ann��es �� peine, le village ne connaissait pas l'��lectricit��, aujourd'hui c'est un des spots de Kite Surf les plus connus au monde. Le village, tr��s typique du Nord Est, accueille de nombreux touristes en qu��te de sensations fortes et s'est d��velopp�� �� une allure folle. Un petit paradis coup�� du monde. Nous nous posons dans une ? pousada ?, en front de mer. Le top !
Quelle chance me diriez-vous ! Br��sil, voyages, poker. Et pourtant, dimanche soir, le ? Furious French Man ? ne la ramenait pas, il ��tait r��duit �� un simple prisonnier, menottes aux poignets, enferm�� dans les 4 m2 d'une cellule miteuse.
? Vous allez directement en prison, vous ne passez pas par la case D��part, vous ne touchez pas les 2000 euros ! ?
Motif du bad beat : avoir urin�� en pleine rue devant une bagnole de la Police Militaire �� la sortie d'une soir��e, certes l��g��rement arros��e. Grace aux n��gociations de mes comparses de soir��e, je sortirai libre quelques heures plus tard de ce traquenard �� la Midnight Express.
Cette petite m��saventure cocasse, me rappelle ici, face �� la mer, les d��convenues du poker, ces ? bad beats ? o�� nous n'y pouvons rien, comme si l'histoire ��tait d��j�� ��crite. Un tournoi de poker est un concentr�� de vie, qui, par ses al��as, nous joue bien des tours.
Le Main Event des WSOP propose une structure des plus all��chantes, 20.000 jetons au d��part pour des rounds de 120 minutes. Certains joueurs du circuit r��sument ce genre de tournoi par l'adage suivant : ? Des heures de patience pour quelques instants de terreur ?. Comme ces estivants europ��ens venant envahir les plages br��siliennes, je suis de ceux qui recherchent particuli��rement l'adr��naline lors d'un tel ��v��nement.
Lors de l'��dition 2007 des WSOP, Mark Seif se trouve �� ma droite. Connu sous le doux surnom de ? The Shark ? (? Le requin ?), il gagne en 2005 le 1500$ Limit Hold'em Shootout puis le 1500$ No Limit Hold'em. Deux bracelets cons��cutifs pour la coquette somme de 800.000 dollars. WOW !
Le respect est de taille entre nous apr��s une dizaine d'heures de jeu, je r��ussis �� doubler sur mon premier tapis de la journ��e, ma paire de Rois gardant l'avantage pr��flop sur ses Valets. Joueur exp��riment�� et malin, la fortune lui sourit les coups suivants, il revient dans la partie. Un joueur inconnu au bataillon rejoint alors la table et profite de la situation. Il attaque et gagne les blinds et antes trois fois cons��cutivement. C'est une technique assez courante, vous changez de table, les joueurs sont plut?t �� l'aise entre eux, vous attirez la suspicion et la m��fiance, vous profitez de l'effet de surprise pour voler les premiers coups.
Je suis de grosse blind au dernier round de la premi��re journ��e, l��g��rement en dessous de la moyenne avec un tapis de 35000. Notre inconnu au bouton, continue d'attaquer et mise 2400. Mark Seif de petite blind relance �� 9000. Je le sens voler le voleur -, coup relativement classique- et d��couvre deux belles dames rouges, je n'h��site pas �� envoyer tapis pour prot��ger ma main. Le bouton jette rapidement mais ? The Shark ? paye dans la foul��e avec ses deux as noirs. Rien ne viendra am��liorer ma main. Arghh !
Jennifer Harman, a coutume de dire ? sortir du Main Event est le pire moment de l'ann��e d'un joueur de poker ?. Bad beat ou non, je confirme!
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Plus d'articles : le blog Furious French Man
