Casinos live : Accor monte �� 49% dans le Groupe Lucien Barri��re
Le groupe h?telier fran?ais Accor a annonc�� le mercredi 1er avril 2009 qu'il portait sa participation dans le groupe Lucien Barri��re �� 49%, la famille Barri��re-Desseigne conservant les 51% restants. Pour ce faire, Accor, qui est un actionnaire historique de Barri��re depuis 1987, rach��te les 15% du fonds d'investissement am��ricain Colony Capital qui a d��cid�� d'exercer son option de retrait.
Colony Capital d��cide de se retirer
En 2004, lorsque la structure du Groupe Lucien Barri��re a ��t�� cr����e, issue de la fusion des actifs de la SHCLB (Soci��t�� des H?tels et Casinos Lucien Barri��re), de la SHCD (Soci��t�� des H?tels et Casinos de Deauvile, appartenant ��galement �� la famille Barri��re-Desseigne) et d'Accor Casinos, Accor avait h��rit�� de 34% du nouvel ensemble avec l'obligation de racheter les 15% de Colony Capital si ce dernier d��cidait, entre 2008 et 2010, de lui revendre ses parts. Voil�� qui est fait.
Le Groupe Lucien Barri��re
Lucien Barri��re H?tels et Casinos est le leader des casinos en France : avec 40 casinos et 16 h?tels de luxe, son chiffre d'affaires 2008 est de 1,19 milliard d'euros. L'ex-num��ro un, le Groupe Partouche aujourd'hui d��tr?n�� grace �� l'alliance entre ses deux anciens rivaux Barri��re et Accor, vient de repasser sous la barre des 500 millions d'euros de chiffre d'affaire, signe de la mauvaise sant�� g��n��ralis��e du secteur. A cela de multiples raisons, �� commencer par la crise, ��videmment, m��me si les activit��s de jeux d'argent souffrent traditionnellement moins des replis conjoncturels que d'autres secteurs. L'interdiction de fumer dans les casinos est ��galement point��e du doigt, ainsi que la concurrence accrue des sites de jeux d'argent en ligne, qui devraient voir leur statut l��galis�� en France, via des attributions de licences, �� partir de la fin 2010.
Un capital verrouill�� ?
Lors de la fusion en 2004, le Pr��sident du Groupe Barri��re Dominique Desseigne avait fait taire les rumeurs concernant une ��ventuelle prise de contr?le de Barri��re par Accor, en r��affirmant sa propre volont�� de rester aux commandes de l'entreprise. Mais avec pratiquement la moiti�� des actions entre ses mains, le leader de l'h?tellerie europ��en Accor serait en position id��ale pour profiter de toute m��sentente future qui pourrait venir fragiliser le bloc Barri��re Desseigne. Un sc��nario qui n'appara?t pas le plus probable toutefois, les principaux actionnaires du groupe ��tant les propres enfants de Dominique Desseigne et Diane Barri��re, h��riti��re de l'empire Barri��re d��c��d��e en 2001.
Gare �� la dilution des parts
Une modification de l'��quilibre actuel de l'actionnariat pourrait ��galement intervenir en cas de prochaine augmentation de capital. La forte politique de croissance interne, de tradition dans le secteur, est tr��s gourmande en capitaux et favorise donc un fort taux d'endettement. A titre d'exemple, le groupe Partouche, qui avec une dette ��quivalente au double de ses fonds propres est �� la recherche d'argent frais, devrait soumettre �� son assembl��e g��n��rale une proposition d'augmentation de capital pouvant aller jusqu'�� 500 millions d'euros le lundi 6 avril 2009.
Le Groupe Lucien Barri��re, qui avec ses ��tablissements de luxe poss��de un positionnement plus haut de gamme que Partouche, est potentiellement plus expos�� encore aux effets de la crise. S'il se trouvait lui aussi contraint de proc��der �� une augmentation de capital dans les ann��es �� venir, cela aurait comme effet m��canique de diluer en dessous des 50% la participation de la famille Barri��re Desseigne, un capitaine d��s lors plus tout �� fait ma?tre en son navire...