Poker �� Tahiti �C Les vahin��s priv��es de casino
Le 2 mai 2009, plus d'une centaine de joueurs se sont rendus au Radisson Plaza Resort de Tahiti pour r��pondre �� l'invitation de l'Association Polyn��sienne de l'Aide M��dicale Urgente (APAMU). Ravie de cette vague du poker apparue dans les Iles en m��me temps que l'arriv��e des premiers tournois t��l��vis��s, l'association s'en sert aujourd'hui pour r��colter des fonds en faveur de ses actions de formation au secourisme. A la cl�� de ce tournoi de charit��, des billets d'avion pour Las Vegas mais pas de lots en argent puisque les casinos et autres cercles de jeu, seuls habilit��s �� en d��cerner, font d��faut �� Tahiti. Le Pays, le Gouvernement polynesien �� la t��te duquel se trouve actuellement Oscar Temaru, n'a pas l'air press�� de faire ��voluer le statu-quo. Il s'y est m��me d��clar�� ouvertement d��favorable.
Pomare veut prendre exemple sur les r��serves indiennes
Pourtant, le d��bat existe depuis plusieurs ann��es d��j�� �� Tahiti et il a pris un tour spectaculaire en juillet de l'ann��e derni��re lorsque le Conseil Coutumier, pr��sid�� par l'h��ritier de la famille royale Joinville Pomare, a demand�� au Pr��sident de la R��publique l'autorisation d'exploiter des ��tablissement de jeux 'en reconnaissance et r��paration des injustices subies par la population autochtone de la Polyn��sie fran?aise, en prenant exemple de la cr��ation, aux ��tats-Unis d'Am��rique, de l'industrie am��rindienne du jeu, approuv��e et l��galis��e par le Congr��s am��ricain en 1988'.
Le patron de Tahiti Nui Travel pr��t �� investir 250M� �� Papeete
Des industriels sont ��galement sur les rangs. Dans un entretien publi�� par le site 'Les Nouvelles' au mois de mars dernier, le PDG de Tahiti Nui Travel, Franck Falletta, confirmait avoir boucl�� depuis deux ans son dossier concernant un 'centre de vie' au centre-ville de Papeete, avec des boutiques, un aquarium, une salle de congr��s, un casino, un h?tel, le tout repr��sentant un investissement de 30 milliards de Francs Pacifique (250 millions d'Euros). Il croit fermement �� la client��le des nouveaux pays ��mergents asiatiques, Chine en t��te, que les Tour Operateurs confirment friands du concept 'Casino les pieds dans le lagon'.
Pourtant, les n��gociations avec le Pays tardent �� d��marrer, le Ministre polyn��sien du tourisme, Jacques Drollet, d��clarant m��me aux Nouvelles que le gouvernement local a sur ce sujet "une position d��favorable puisqu'il se place sur le terrain moral (....) Cela n'emp��che pas le d��bat d'id��e et la confrontation des points de vue".
Adversaires et partisans du casino rivalisent d'arguments
Des signaux pas vraiment positifs donc, d'autant que les ��glises, catholique comme protestante, opposent �� la question un 'Non' ferme et d��finitif. Emb��tant pour les casinotiers ?a, surtout quand on sait �� quelle point la population polyn��sienne est croyante. Pourtant, les arguments en faveur de telles implantations ne manquent pas, en commen?ant par les milliers d'emplois �� la cl�� et de nouvelles ressources fiscales mobilisables dans des projets sociaux. Beaucoup d��noncent l'hypocrisie qui consiste �� ne pas r��guler une ��conomie informelle qui existe d��j�� de-facto tout en autorisant la Fran?aise des Jeux �� op��rer sur le territoire. Joinville Pomare, lui, souhaiterait confier la gestion des casinos aux jeunes Maohis afin d'en faire "les cadres de leur territoire".
Au-del�� des questions morales, au del�� de la question du rapport co?t-b��n��fice sur le plan social, un dernier argument r��unit les opposants �� ce projet: l'absence d'��tude de l'impact de l'ouverture de casinos sur la client��le nord-am��ricaine, le poumon du tourisme en Polyn��sie, compos��e avant tout d'amoureux en lune de miel �� la recherche de d��cors de carte postale et pas forc��ment d'une nouvelle version de 'l'Enfer du Jeu'.
A d��faut de roulette, allons faire un golf
Pour l'heure, le Gouvernement Temaru semble privil��gier une piste de d��veloppement touristique diff��rente mais pas forc��ment plus consensuelle : les golfs. Il y a cinq projets de golf en Polyn��sie, dont les promoteurs cherchent �� capter une partie des 400.000 golfeurs n��o-z��landais et du million et demi d'australiens adeptes du 'putting'. Conscient des probl��mes ��cologiques que soul��vent de telles implantations, le gouvernement local tente de d��samorcer les mines en assurant que la population, les municipalit��s concern��es et les associations comp��tentes en mati��re d'environnement seront consult��es. Mais de casinos, point n'est question.
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