WSOP 2009 - Joueurs priv��s de Main event : Jeffrey Pollack se d��fend
Le 6 juillet dernier, �� l'occasion de la derni��re journ��e inaugurale du Main Event des WSOP 2009 �� Las Vegas, l'encadrement des World Series, Jeffrey Pollack en t��te, a d? organiser d'urgence une r��union de relations publiques dans une des nombreuses salles de conf��rence du Casino Rio afin de r��pondre aux questions des centaines de joueurs furieux de n'avoir pas pu s'inscrire.
Le Main Event a en effet atteint ce jour-l�� sa capacit�� maximale, avec 2.809 participants d��j�� enregistr��s. Les World Series Of Poker n'ont donc pu satisfaire tous les joueurs qui avaient fait le d��placement de Vegas avec en t��te d'investir 10.000$ dans le plus grand tournoi du monde. Le scandale est retentissant.
Une r��union houleuse
Si beaucoup esp��raient que cette r��union allait ��tre l'occasion pour le Commissionnaire des WSOP d'annoncer aux malheureux ��conduits qu'une solution de derni��re minute venait d'��tre trouv��e pour satisfaire tout le monde, ils en ont ��t�� pour leurs frais. La vingtaine d'officiels pr��sents dans la salle a d? tr��s vite battre piteusement en retraite face aux joueurs furieux.
Depuis, Jeffrey Pollack passe une bonne partie de son temps �� se justifier aupr��s de la communaut�� des joueurs et �� assurer qu'il n'y a derri��re ce malheureux ��v��nement aucun manque de bonne volont�� de sa part. En substance : "si les gens pensent que nous sommes heureux d'avoir d? refuser plusieurs centaines de joueurs qui nous auraient permis de d��passer le prizepool du Main Event 2008, c'est qu'ils tiennent vraiment en pi��tre estime nos talents de businessmen."
Le Commissionnaire fait valoir ses arguments
Dans une interview �� la pr��sentatrice de PokerNews Gloria Balding, Jeffrey Pollack revient sur l'incident et d��veloppe un argumentaire qui tient en deux points principaux.
1. Les joueurs ont manqu�� de pr��voyance. Les pr��-inscriptions en ligne ont d��marr�� au mois de mars dernier et les inscriptions sur place, �� Vegas, sont ouvertes depuis la derni��re semaine du mois de mai. Selon Jeffrey Pollack : "On n'imagine pas des touristes australiens partir en croisi��re �� Miami et acheter leurs billets d'avion sans penser �� r��server aussi leurs places sur le paquebot avant de partir".
2. Les organisateurs des World Series feront en sorte qu'une telle chose ne puisse pas se reproduire l'ann��e prochaine, c'est leur priorit��. Diff��rentes options, qui doivent encore ��tre discut��es, sont sur la table : pr��voir plus de tables en 2010, am��liorer la communication �� destination des joueurs, ne plus laisser �� ceux qui se pr��-inscrivent le choix de leur journ��e de d��part.
Remarques
Concernant le premier point, force est de constater que les torts sont partag��s. Si les joueurs ont manqu�� de pr��voyance, pr��cisons �� leur d��charge que c'est la premi��re fois de son histoire que le Main Event en vient �� refuser du monde. Difficile donc d'anticiper ce qui est sans pr��c��dent. L'encadrement, lui, avait d��j�� connu de s��rieuses alertes au cours de l'��t�� puisque 10 autres tournois des World Series ont affich�� complet avant la tenue du Main Event.
Quant aux mesures pr��vues pour ��viter de tels d��sagr��ments l'ann��e prochaine, elles sont toutes frapp��es au coin du bon sens mais certaines d'entre elles auraient peut-��tre d? ��tre mises en place d��s cette ann��e. A aucun moment n'ont ��t�� relay��s des messages d'avertissement dans les jours pr��c��dant l'embouteillage. Il est par ailleurs ��vident que, connaissant la pr��f��rence syst��matique des joueurs pour la derni��re journ��e d'ouverture lorsqu'un tournoi pr��voit plusieurs Day 1, un tel probl��me allait bien finir par se poser un jour.
A la d��charge des planificateurs du Main Event cette fois, pr��cisons que la relative d��saffection qui a frapp�� les jours 1a et 1b (respectivement 1.116 et 873 inscrits) pouvait ��tre analys��e de deux mani��res diff��rentes : l'effet de la crise financi��re ou bien l'annonce d'un report massif sur la derni��re journ��e d'ouverture. Et les 1.696 joueurs qui se sont pr��sent��s au jour 1c, toujours moins nombreux qu'en 2008, amenaient �� pencher d'avantage pour la premi��re hypoth��se que pour la seconde...
Des 'plans B' irr��alistes
Parmi les solutions palliatives imagin��es par les joueurs, aucune n'a ��t�� retenue car toutes pr��sentaient des difficult��s trop importantes, en termes de logistique ou d'��quit�� entre joueurs. Pour m��moire, on a parl�� d'ajouter un Day 1e dans la nuit de lundi �� mardi ou alors jeudi (jour o�� le Main Event marque une pause), il a ��galement ��t�� question de disputer le Day 1d �� 10 joueurs par table ou de r��quisitionner le Ceasar's Palace pour l'occasion, autre casino du groupe Harrah's (qui g��re les World Series Of Poker).
Beaucoup de joueurs ont expliqu�� que s'ils ��taient arriv��s au dernier moment, c'est qu'ils n'avaient pas ��t�� en mesure de r��unir plus t?t les fonds n��cessaire. Pour ceux-l��, Jeffrey Pollack songe �� mettre en place "un nouveau syst��me en 2010, qui pr��voit la possibilit�� de se pr��-inscrire pour une fraction du buy-in seulement, 1.000$ par exemple, mais non remboursable".
Et la rumeur qui gronde...
Lorsque le consommateur n'est pas satisfait, la rumeur enfle et se propage tr��s vite. Et, ces derniers jours, les couloirs du Rio ne parlent plus que de passe-droits qui auraient ��t�� accord��s �� quelques uns, leur ayant permis de s'asseoir aux tables apr��s la cl?ture officielle des inscriptions. Jeffrey Pollack s'inscrit en faux contre ces accusations et cite quelques grands noms du poker qui n'ont pas pu participer au Main Event cette ann��e : Patrick Antonius, TJ Cloutier et 'Captain' Tom Franklin notamment. Une liste �� laquelle nous rajouterons le malheureux Ted Forrest.
Au cours de l'interview, le Commissionnaire des WSOP prononce cinq fois le terme "�� ma connaissance" (as far as I know...). Doit-on uniquement y voir la volont�� typiquement am��ricaine de se couvrir contre toute poursuite, au cas o�� ? Sans doute. Mais cet ��cho plusieurs fois r��p��t�� sonne bizarrement �� des oreilles europ��ennes.
Pour finir sur une note positive, cette affaire doit nous rappeler que, quoi qu'en pensent les mauvaises langues, le poker se porte bien, merci. Il est m��me victime de son succ��s. Et les WSOP dans leur ensemble ont accueilli cette ann��e plus de joueurs que jamais auparavant au cours de leur histoire. Jusqu'�� l'ann��e prochaine ?
Une derni��re chose que nous sommes oblig��s de r��ciser, si vous aviez ��t�� l'un des nombreux qualifi��s PokerStars, vous auriez eu votre place sans besoin de batailler aux guichets d'enregistrement.
Pour les anglophones, la vid��o int��grale de l'interview de Gloria Balding est disponible ci-dessous: