La psychologie du sport appliqu��e au poker (1��re partie)

La plupart des gens consid��rent le poker comme un jeu de hasard. D'autres voient en lui un jeu de strat��gie et d'adresse avec une part de hasard. D'autres moins nombreux mais mieux au fait des r��alit��s du poker, consid��rent souvent ce dernier comme un sport. Un sport intellectuel, mais un sport tout de m��me, au m��me titre que les ��checs (dont la F��d��ration Fran?aise est sous la tutelle du Minist��re des Sports). Tous ceux qui sont sortis ��puis��s, rompus physiquement et mentalement d'une partie de poker savent que ce jeu demande une d��pense d'��nergie comparable �� celle d'un footing, voire dans certains cas d'une course de fond.
Mais contrairement �� de nombreux sports, le poker nivelle les diff��rences entre amateurs et champions du monde et il n'est pas rare qu'un des premiers ne parvienne �� entrer dans le cercle des seconds. Ceci est quasiment impossible dans les autres sports, qu'ils soient intellectuels ou physiques. En acceptant le pr��misse que le poker est un sport, il est ��vident que l�� ou un Chris Moneymaker peut se montrer meilleur que des centaines de professionnels, un joueur de de football amateur aura du mal �� prendre la balle �� un Zidane, pas plus qu'un amateur de boxe n'a de chance d'envoyer Mike Tyson au tapis.
Que l'on consid��re au final le poker comme un sport ou non, il para?t assez ��vident qu'un psychologue du sport peut amener beaucoup �� un joueur de poker. Si le poker reste un jeu en grande partie bas�� sur les math��matiques, il n'emp��che que le hasard, le rapport �� l'argent, l'agressivit��, les egos et la comp��tition sont autant d'��l��ments qui peuvent ��tre am��lior��s grace �� l'apport d'un regard ext��rieur qualifi��.
J'ai connu une ann��e de poker assez d��sastreuse en tant que joueur, me sentant le plus souvent accabl�� par le mauvais sort, victime d'une mal��diction impalpable qui faisait de moi le joueur le plus malchanceux de la plan��te. J'en ��tais arriv�� au point o�� je m'attendais �� perdre m��me lorsque je poussais mes jetons au milieu avec la meilleure main. Cette ��p��e de Damocl��s du bad beat in��vitable me poussa �� resserrer mon jeu, contr?ler les pots ou au contraire miser beaucoup trop lorsque les situations ne l'exigeaient pas. Pour ne rien arranger, je devenais fain��ant, refusant de faire l'effort intellectuel de r��fl��chir aux raisons de mes ��checs r��p��t��s.
"Et bien tu dois quand m��me bien te rendre compte que tout ?a c'est des foutaises, non?", me demanda Jared Tendler, psychologue du sport, lors de notre premi��re rencontre. Ce n'��tait pas exactement le genre de question �� laquelle je m'attendais. J'imaginais plut?t un discours de motivation ou de pens��e positive du genre "imaginez-vous en train de gagner". C'��tait en tout cas ma vision de ce type de s��ance telles que j'en avais vu �� la t��l��vision, lorsqu'un sportif n'a qu'�� s'imaginer marquer un but, battre un record ou un r��ussir un 'birdie' pour que cela arrive comme par magie.
Mais ce n'��tait pas le style de Tendler, un consultant professionnel
qui m'expliquera rapidement que ce que vous ��tes est ce que vous faites, �� une table de poker comme dans la vie. Les ��tre humains ont tendance �� r��p��ter les m��mes erreurs encore et encore. Je ne fais pas exception et la mission de Jared consistait donc identifier �� mes comportements probl��matiques et leurs raisons profondes, puis �� m'apprendre �� les corriger.
Ensemble nous avons isol�� trois probl��mes dans mon approche mentale du poker, tous li��s les uns aux autres. En premier lieu, j'avais une mentalit�� de victime perp��tuelle. Je pensais sinc��rement ��tre plus malchanceux que les autres, que j'��tais en quelque sorte maudit. Le second probl��me ��tait que d'un seul coup je devenais craintif et rechignais �� prendre des risques sur une table, choisissant de jouer de la mani��re la moins sensible �� la variance possible. Troisi��me probl��me ��vident, je ne prenais pas le temps de quitter les tables pour analyser mes mains ou lire des articles strat��giques, voyant le processus d'apprentissage dans son ensemble comme une vraie sin��cure.
De toute ��vidence ma mentalit�� de victime ��tait li��e �� mon aversion du risque, mais je fus surpris d'entendre Jared m'informer que ces deux facteurs ��taient �� l'origine de mon manque de motivation pour apprendre. Jared parvint ensuite �� me faire r��aliser que j'utilisais ma fixation sur la malchance pour justifier le fait que cela ne servirait �� rien d'apprendre �� jouer mieux puisque de toute fa?on je perdrais de toute fa?on au final.
Il avait bien s?r enti��rement raison. Cette discussion cr��a un d��clic chez moi, me faisant passer d'une attitude dubitative �� une conviction in��branlable.
Plut?t que d'embarquer mon esprit sur des montagnes russes ��motionnelles avec un ��ventuel tr��sor au bout du chemin, Jared m'emmena sur un chemin beaucoup plus calme entrecoup��s de pauses bienvenues. Un peu comme lorsque coinc�� dans un ralentissement en voiture, on apprend �� avancer de fa?on ordonn��e et continue. Rien ne sert d'��craser le champignon pour piler dix m��tres plus loin, sans compter le risque d'enplafonner l�� v��hicule de devant. Tout reposait donc sur ma capacit�� �� avancer �� un rythme ma?tris�� lorsque je jouais, en acc��l��rant progressivement �� chaque nouvelle ��tape.
J'avais tendance �� penser que pour supprimer mon aversion du risque il me fallait un choc salutaire, comme on peut gu��rir miraculeusement du vertige apr��s un saut �� l'��lastique. Peut-��tre qu'en m'impliquant dans les situations de poker les plus effrayantes qui soient (jouer contre 'durrrr' sans regarder ses cartes, ce genre de choses), je parviendrais �� relativiser les risques rencontr��s couramment sur les tables et dont j'avais tant peur. J'appris grace �� Jared qu'il me fallait surtout conna?tre et reconna?tre mes peurs pour mieux les combattre. A chaque apparition des sympt?mes de mon manque de confiance chronique, je devais noter quelle situation le provoquait et en examiner les raisons apr��s chaque session afin de comprendre pourquoi j'avais soudainement peur de prendre des risques.
En ce qui concerne mon manque d'enthousiasme total pour "��tudier" le poker, j'ai r��alis�� que cela tenait en grande partie �� mon choix des mains �� analyser. Trop souvent je choisissais les situations les plus exacerb��es (gros gains ou de grosses pertes) ou bien ceux o�� j'avais perdu en ��tant largement devant �� l'abattage. Jared fut prompt �� remarquer que ces mains super standards ne m'apprenaient pas grand chose au final d'o�� mon manque d'engouement pour les analyses en g��n��ral. Au lieu de corriger mes d��fauts j'aggravais mes comportements probl��matiques, me convaincant tour �� tour d'��tre tellement meilleur, tellement pire ou tellement plus malchanceux que mes adversaires en revivant des mains sans int��r��t v��ritable p��dagogique.
Bien plus efficace fut l'initiative de prendre le temps de noter ce qui pouvait sur une main en particulier me stopper net, faire battre mon coeur plus fort ou me causer un gros mal de crane. Ces mains-l�� ��taient celles qu'il me fallait ��tudier pour am��liorer mon jeu, en d��pit du r��sultat et m��me si tous mes jetons n'��taient pas au milieu. Plut?t que de changer ma fa?on de jouer, j'��tais en train de changer ma fa?on de penser et ma fa?on d'apprendre. La psychologie du sport appliqu��e au poker m'a ainsi permis de me tirer du foss�� mental o�� je me trouvais. Il ne reste alors plus qu'�� mettre toutes ces bonnes r��solutions en pratique pour devenir un meilleur joueur de poker.
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