Partouche Poker Tour : les m��dias sur la sellette
Ces derni��res semaines, le monde du poker a d��couvert avec stup��faction le scandale qui a conduit �� la disqualification d'un finaliste du Partouche Poker Tour. Cette affaire, qui implique directement les m��dias du poker, a soulev�� des questions sur l'int��grit�� du jeu et notamment sur l'acc��s des m��dias �� la salle de tournoi. Doivent-il continuer �� ��tre autoris��s �� se balader librement dans les all��es alors qu'il y a des centaines de milliers (sinon des millions) de dollars en jeu ? Pour que les journalistes puissent continuer �� couvrir l'action aupr��s du grand public, c'est une n��cessit�� absolue. Et puisque la r��ponse est oui, la nouvelle question �� se poser est : comment garantir �� la foi le libre acc��s des m��dia et l'int��grit�� du jeu ?
Rappel de l'affaire
Les journalistes, dans le monde du poker comme dans d'autres industries, comprennent parfaitement que certains privil��ges impliquent n��cessairement leur part de responsabilit��s. Je pense que, d'une mani��re g��n��rale, les m��dias ont certains devoirs quant �� l'int��grit�� du jeu et qu'ils se montreront encore plus vigilants �� la lumi��re des derniers ��v��nements. Malheureusement, l'incident du PPT semble sugg��rer le contraire. Pour ceux qui ne sont pas encore au courant, voici ce qui s'est pass��. En septembre, le PPT s'est arr��t�� lorsque les neuf derniers joueur ont ��t�� connus - un peu comme au World Series of Poker - et l'un des finalistes a ��t�� disqualifi�� pour tricherie en novembre, juste avant le coup d'envoi de la table finale.
Le joueur accus�� est le vainqueur du World Poker Tour de Barcelone, Ali Tekintamgac, et on le suspecte aussi d'avoir d��j�� trich�� �� l'European Poker Tour de Tallinn, o�� le directeur du tournoi Thomas Kremser lui a demand�� de partir. Retour au PPT. Les bandes-vid��o d��tenues par le Groupe Partouche d��montreraient que Tekintamgac a re?u l'aide de bloggers/reporters, lesquels se tenaient juste derri��re ses adversaires afin de l'informer sur leurs cartes grace �� des signes de la main. R��sultat : Tekintamgac a ��t�� disqualifi�� et ses jetons ont ��t�� retir��s de la circulation. (Et c'est Vanessa Selbst qui s'est finalement impos��e, devant Raphael Kroll et Fabrice Soulier).
Devoirs et privil��ges des journalistes poker
Cette malheureuse affaire a bien entendu indign�� pas mal de monde et pos�� la question de savoir comment des bloggers/reporters ont r��ussi �� s'approcher aussi pr��s des cartes privatives de certains joueurs sans attirer les soup?ons. En tant que blogger/reporter moi-m��me, laissez-moi vous donner une id��e de la mani��re dont les choses fonctionnent en g��n��ral. Lorsqu'on assure le coverage d'un tournoi de poker, l'acc��s de la salle de tournoi nous est ouvert afin de nous permettre de suivre l'action au plus pr��s. C'est une n��cessit�� absolue pour ne pas se tromper dan les cartes jou��es, le d��roulement des coups, le montant des mises, les hauteurs de stacks respectives, etc.... En fait, PokerNews poss��de des r��gles de conduite internes qui imposent �� ses bloggers de se tenir au minimum �� 1m de la table.
Dans ces conditions, il est ��vident que les journalistes peuvent parfois avoir une vue directe sur le jeu des joueurs, surtout si les joueurs en question ne prot��gent pas bien leurs cartes. J'ai d��j�� vu les cartes privatives de joueurs �� de nombreuses reprises et le fait que certains joueurs aient eu l'id��e de s'en servir �� leur avantage ne me surprend pas plus que cela. L'arnaque est relativement simple �� mettre en place. Il est bien entendu strictement interdit aux journalistes d'influencer l'action de quelque mani��re que ce soit. S'ils ne respectent pas cette r��gle, ils peuvent perdre leur acc��s au tournoi et leur boulot par la m��me occasion. La plupart des reporters ont appris �� s'��loigner s'ils viennent �� surprendre par inadvertance certaines informations �� m��me d'influencer la main en cours.
Une discipline qui peut confiner �� l'absurde
Pour vous donner une id��e des extr��mes auxquels nous sommes conduits afin de respecter cette r��gle d'airain (ne pas influencer la main), nous ne sommes m��me pas autoris��s �� signaler une erreur du croupier ! Par exemple, disons que j'assiste �� une main entre Phil Ivey et David ��Devilfish�� Ulliott. Devilfish a mis�� 225.000 sur la rivi��re et Ivey vient de payer; Je viens de m'apercevoir qu'Ivey a accidentellement ��court�� le pot, en ne rajoutant que 150.000 au milieu. Ni le croupier ni aucun des deux joueurs n'a remarqu�� cette erreur. Que faire ? Rester neutre et me taire. Et ce n'est pas un sc��nario tir�� par les cheveux, je suis t��moin de ce genre de situation dans pratiquement tous les tournois que je couvre.
Etant donn�� que les m��dias doivent ob��ir �� des r��gles tr��s strictes, qui devrait s'assurer qu'ils les respectent r��ellement ? Pas les joueurs, qui sont d��j�� occup��s �� disputer le tournoi, ni l'encadrement, qui doit d��j�� s'assurer de la bonne marche de l'��v��nement. Ils peuvent bien entendu y contribuer. Les joueurs devraient prot��ger leurs cartes en toutes circonstances et le staff devrait toujours ��tre aux aguets afin de rep��rer tout comportement suspect, aux tables et en dehors. N��anmoins, contr?ler les m��dias ne sera jamais leur boulot principal. Alors ? Qui nous reste-t-il ? La r��ponse est pourtant simple.
L'exemple des WSOP
Les journalistes de poker ont des obligations de discr��tion et de neutralit��. Et ils doivent s'assurer eux-m��mes que ces r��gles sont bel et bien respect��es dans leur profession. Mais ils ne doivent pas seulement respecter les r��gles, ils doivent aussi veiller �� ce que leurs coll��gues en fassent de m��me.
Durant les mois qui ont pr��c��d�� les WSOP �� Las Vegas, tout membre des m��dias souhaitant avoir acc��s aux salles de tournoi devait demander une autorisation aupr��s du service presse des WSOP. Les conditions d'obtention de leurs badges impliquent qu'ils travaillent pour un organe de presse approuv�� par Harrah's, qu'ils remplissent le formulaire idoine et qu'ils envoient une photo. En cas d'approbation de leur demande, ils re?oivent un badge avec leur nom, leur photo et le nom de l'organe de presse pour lequel ils travaillent. Si un journaliste ne respecte pas les r��gles, le service de presse des WSOP peut facilement annuler son laisser-passer et l'expulser du casino. Les WSOP font bien leur boulot.
Faire le m��nage dans ses propres rangs
Mais tous les organisateurs de tournoi ne sont pas aussi scrupuleux. Lorsque la s��lection p��che, il revient aux journalistes pr��sents sur place de faire eux-m��me la police. Et rien de mieux pour ce faire qu'une saine ��mulation. La plupart des gros tournois du circuit comptent une dizaine de sites et de journaux occup��s �� couvrir l'action, chacun cherchant �� obtenir un scoop et �� prendre les autres de vitesse. Les journalistes sont constamment en train de s'observer les uns les autres et veillent �� ce que la comp��tition entre eux reste honn��te. A PokerNews, nous sommes tr��s attentifs �� respecter les r��gles. A ne pas influencer l'action, �� laisser l'encadrement travailler et �� ne pas parler aux joueurs �� la table.
Suite au regrettable incident du PPT, j'imagine que de nouvelles r��gles seront bient?t ajout��es �� celles d��j�� en place. Soyez assur��s que les m��dias du poker sont tr��s attach��s �� l'int��grit�� du jeu. Dans le cas du PPT, quelques membres ont choisi d'ignorer leurs responsabilit��s et d'aider un joueur �� tricher. Heureusement, ils ont ��t�� pris et devront maintenant en subir les cons��quences. La moindre n'��tant pas qu'ils devront ��videmment tirer un trait sur leur carri��re au sein de l'industrie. Oh, au fait, savez-vous qui ont ��t�� les premiers �� suspecter Tekintamgac de triche ? Des journalistes poker.
T��l��charger Winamax.fr
Winamax.fr offre une grande vari��t�� de tournois �� prizepools garantis dont le Main Event �� 100.000� Garantis, tous les dimanches �� 20H45 pour un buy-in de 150�.