Livre Poker : "Ship It Holla Ballas !" ou les grands d��buts de Dwan et Galfond

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28 F��v 2013 6 min �� lire

Ship It Holla Ballas! ou comment un groupe de cancres de 19 ans s'est servi d'Internet pour acc��der au statut de millionnaires les plus excentriques du poker. Ce livre en anglais, co-��crit par Jonathan Grotenstein et Storms Reback et publi�� aux ��ditions St Martin Press, se concentre sur l'essor de joueurs comme Andrew Robl, David Benefield, Phil Galfond et Tom Dwan. Le lecteur d��couvre enfin comment ces jeunes joueurs - qui sont tous aujourd'hui des superstars - se sont rencontr��s, ont fait la f��te et ont gagn�� et d��pens�� leurs premiers millions ensemble.

Ship It Holla Ballas expliqu��

Il y aurait tellement de choses �� dire sur ce livre, qui est une vraie mine d'or, que la synth��se s'annonce compliqu��e. Mais je pense que sa qualit�� premi��re est avant tout de lever le voile sur les d��buts de cette jeune g��n��ration de surdou��s du poker. Quand j'ai entendu parler pour la premi��re fois de Robl, Dwan, Galfond, Benefield et consorts, ils ��taient d��j�� tous plus ou moins connus dans l'industrie. Ship It Hollas Ballas! comble les blancs entre le moment o�� ils ont commenc�� �� apprendre le poker et celui o�� ils ont explos�� au plus haut niveau.

Plus que de passer en revue des historiques de mains, le livre se concentre sur les aspects les plus clinquants du jeu �C l'argent, la gloire et ce que vous pouvez en faire quand vous poss��dez les deux. L'exp��rience aidant, beaucoup d'entre nous ne prennent pas l'argent �� la l��g��re ; mais quand vous avez 19 ans, vous voyez les choses un peu diff��remment. Du coup, lire les "exploits" de cette bande de jeunes allum��s, et savoir que des histoires encore plus saumatres n'ont jamais ��t�� retranscrites sur papier, provoque des sentiments contradictoires, d��dain et admiration m��l��s.

Finalement, le livre inclue des photos jamais publi��es jusqu'alors des "Holla ballas" �� l'��poque de leurs premiers exploits en ligne. Non seulement cela permet au lecteur de mettre des visages en face des patronymes qu'il croise au fil des pages, mais certaines de ces photos sont tout simplement hilarantes. Voir ces joueurs dans leur ��l��ment avant qu'ils ne deviennent "professionnels" donne l'impression d'avoir un acc��s privil��gi�� �� leurs albums-photo priv��s sur Facebook.

Le seul reproche que je pourrais faire aux auteurs est d'avoir privil��gi�� les pseudos en ligne plut?t que les vrais noms des joueurs, qui ne sont pas mentionn��s du tout. Grotenstein a expliqu�� qu'au temps des glorieux d��buts du poker en ligne, avant Facebook, les joueurs n'��taient connus que par leurs pseudos. Les affrontements virtuels avaient ainsi un go?t d'��tranget�� que l'auteur a voulu, en n'utilisant que des pseudos, retranscrire au plus pr��s. Pour ma part, je pr��f��re largement conna?tre le v��ritable nom des gens plut?t que leur alias et j'ai donc pris la libert�� de rajouter un ��tat-civil �� la plupart des pseudos que vous rencontrerez dans ce livre :

Ship It Hollas Ballas! est passionnant, il se d��vore ; les histoires qu'on y lit sont parfois �� peine croyables. En mati��re de litt��rature pok��ristique, c'est sans aucun doute le meilleur bouquin non-strat��gique que j'ai lu depuis des ann��es. Grotenstein et Reback ont une mani��re tellement captivante de raconter ces aventures que j'ai aval�� les 320 pages en deux jours �� peine. Et vous en ferez de m��me.

L'interview de Jonathan Grotenstein

J'ai eu la chance de m'entretenir avec Grotenstein, qui a eu la gentillesse de r��pondre �� quelques questions sur son livre.

- PokerNews: Pourquoi Storms Reback et toi-m��me avez-vous d��cid�� d'��crire "Ship It Holla Ballas" ? De quand date ce projet ?

- Jonathan Grotenstein: L'id��e remonte aux World Series of Poker 2006. Storms et moi avions ��t�� ��pat�� de voir tous ces joueurs l'air tout droit sortis de la fac. Ca m'a rappel�� ma premi��re exp��rience dans une "poker room", �� 21 ans, compl��tement terrifi�� : j'ai perdu 20$ en 10 minutes �� une table de m��m��s f��roces.

Mais ces jeunes loups de 21 ans, au contraire, semblaient ��voluer en terrain conquis : le regard mauvais, ils encha?naient l'air blas�� des 3-bets et des 4-bets pr��flop dans des tournois dont le ticket d'entr��e avait cout�� plus cher que ma premi��re voiture.Il nous a fallu un moment pour r��aliser que le futur du poker ��tait l��, sous nos yeux : ces gamins qui avaient tous 18 ans quand Moneymaker a remport�� les WSOP ont pu �� grace au poker en ligne �� s'��chauffer pendant quelques millions de mains avant de se frotter �� leurs premiers tournois Live. Et leur ma?trise ��tait ��tonnante.

- Quand et comment as-tu entendu parler pour la premi��re fois des "Ship It Holla Ballas" ?

- Quand on a commenc�� nos rep��rages pour trouver un angle �� cette histoire, Storms a sugg��r�� le nom d'Andrew Robl, qu'il avait d��j�� interview�� pour un magazine. Lorsqu'on a d��couvert qu'Andrew nous avait d��j�� mach�� la moiti�� du boulot �� en documentant, avec un luxe de d��tails embarrassant, deux ann��es de sa vie et de celle de sa fine ��quipe �� on a su qu'on avait trouv�� notre homme.

- Est-ce que ?a a ��t�� difficile de contacter puis d'obtenir la coop��ration de tes sujets d'��tude ?

- On a contact�� Andrew, qui avait quelques scrupules �� se mettre lui-m��me la honte en nous racontant tout. Nous l'avons simplement persuad�� que cette mortification additionnelle aurait des effets th��rapeutiques et c'est lui qui a ensuite contact�� les autres en leur parlant de notre projet.

- La plupart d'entre eux ont-il jou�� le jeu ou a-t-il fallu leur arracher les infos une �� une ?

- Ce sont des joueurs de poker, donc ils ont l'habitude de retenir un peu l'info. Mais comme ce sont d'excellents joueurs de poker, ils sont aussi habitu��s �� lire les gens ; et ils ont rapidement compris que Storms et moi, bien qu'assez peu recommandables �� notre mani��re, ��tions plut?t du genre inoffensifs.

- Parmi les "Ship It Holla Ballas", y en a-t-il qui n'ont pas accept�� de t'apporter leur concours ?

- On aurait aim�� pouvoir parler �� Phil Galfond, je suis s?r que le bouquin aurait ��t�� encore plus rigolo. Et puis cette fameuse nuit o�� j'ai loup�� le coup de t��l��phone de ��durrrr��, qui ��tait �� Paris, je sens qu'elle va me hanter encore un moment.

- De toute cette ��quipe, avec qui as-tu ��prouv�� le plus de plaisir �� discuter ?

- A part Andrew, qui fait presque partie de la famille maintenant, Dave Benefield est le genre de type avec lequel on aurait ador�� prendre des substances exotiques. Mais on a arr��t�� il y a longtemps. Et puis Peter Jetten, ce n'est pas un secret, est un type tr��s sexy.

- Y a-t-il des chances pour que "Ship It Holla Ballas" ait une suite dans les ann��es �� venir ?

- Comme on l'a d��j�� expliqu�� �� Peter Jetten, lors de notre dernier d?ner ensemble, le livre b��n��ficierait grandement d'une victoire aux WSOP ou d'une mort violente. Depuis, Peter refuse de d?ner avec nous, en tout cas pas sans go?teur. Et ce sera comme ?a tant qu'un Balla n'aura pas remport�� le Main Event. A la v��rit��, tout ce que je peux en dire, c'est que ces m?mes sont en train de devenir des adultes passionnants et qu'une suite n'est donc pas du tout �� ��carter.

Les premi��res pages de "Ship It Holla Ballas !"

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