Patrick Bruel d��fend le poker dans un Stade 2 �� charge
L'��mission sportive Stade 2 a accueilli Patrick Bruel sur son plateau pour un reportage t��l��vis�� consacr�� aux Global Poker Masters disput��s �� Malte en marge de l'EPT. L'occasion d'un d��bat s'interrogeant sur les ressemblances entre le poker et le sport...
Pr��sent�� par C��line G��raud, Stade 2, comme de nombreux autres m��dias non sp��cialis��s, a marqu�� sa pr��sence lors des GPM remport��s par l'Italie, la semaine derni��re. Apr��s un reportage diffus�� en fin d'��mission, le th��me du d��bat ? Le poker est-il un sport ? a laiss�� place �� des discussions plut?t houleuses entre l'un des plus grands repr��sentants fran?ais de la discipline, Patrick Bruel, et Arnaud Rom��ra.
Le tout nouveau pr��sident de la Soci��t�� des Journalistes ��tant plus l�� pour faire la critique du jeu que pour r��pondre �� la question du d��bat. ��galement pr��sents, Pierre-Etienne Leonard, r��alisateur du reportage et J��rome Alonso, ancien footballeur aujourd'hui consultant de France T��l��visions qui a un temps repr��sent�� la Team 770, ont ��t�� plus transparents.
Patrick Bruel s'est retrouv�� �� d��fendre le poker en lui m��me plut?t qu'�� devoir chercher les qualit��s n��cessaires �� la pratique qui en ferait une discipline sportive. Le chanteur acteur a vaillamment d��fendu notre discipline face �� des questions �� charge. L�� o�� l'argent, l��appat du gain et le c?t�� chance du jeu ��taient r��guli��rement remis sur le tapis, l'un des pr��curseurs du poker en France s'est d'abord concentr�� sur la pr��paration n��cessaire �� un tournoi, une des nombreuses disciplines que compte le poker
"Dans la pr��paration, il y a un caract��re de comp��tition qui rel��ve du haut niveau", a-t-il ainsi indiqu��. Une des composantes du jeu de poker qui explique son succ��s aupr��s des sportifs. Tony Parker et les plus grandes stars de la NBA, Rafael Nadal, Teddy Riner, Benjamin Darbelet, Alberto Tomba, Andrei Shevchenko, C��dric Carasso, Boris Becker, Vikash Dhorasoo, Dimitri Szarzewski, Raymond Poulidor sont par exemple des sportifs de niveau international qui n'ont �� priori pas sombr�� dans une pratique n��faste du jeu.
En face, Arnaud Rom��ra a donc avanc�� des id��es r��ductrices, encha?nant davantage les clich��s plus qu'une r��elle r��flexion sur les aspects du jeu. "En gros, si on sch��matise un peu, le poker c'est du mensonge, du bluff et de la chance [��] et de la manipulation mentale. [...] Le poker nuit �� la sant�� mentale", une description �� charge qui rappelle "l'enqu��te" sur le poker online parue dans GQ il y a quelques mois.
Ces termes ont provoqu�� une r��action de celui qui a popularis�� le poker en France. Bruel tentant d'expliquer que le travail psychologique sur l'adversaire ��tait commun dans le sport de haut niveau... prenant l'entra?neur de Chelsea, Jos�� Mourinho, professionnel du genre, comme exemple. Patrick Bruel aurait aussi pu choisir de parler du dopage et de son traitement m��diatique, mais aussi du surentra?nement et des gains colossaux (mais m��rit�� dans une industrie qui brasse des millions) des footballeurs ou autres joueurs de tennis.
Et lorsque Arnaud Rom��ra sort la vieille rengaine financi��re, abordant le c?t�� "malsain" du rapport des joueurs �� l'argent, Patrick Bruel encha?ne lui sur la fiert�� de repr��senter la France et met logiquement en exergue l'absence de gains aux Global Poker Masters : "Notre d��marche, celle d'Alexandre Dreyfus et des autres, c'est justement de faire une comp��tition o�� il n'y a pas d'argent. On peut jouer pour le titre. L�� on joue pour un titre", explique-t-il.
Et de continuer en ��voquant ��galement le poker en "playmoney", o�� aucune somme d'argent n'est mise en jeu. De son c?t��, Arnaud Rom��ra s'est alors lanc�� sur les effets n��fastes que peut entra?ner le jeu, selon une ��tude d'un journal am��ricain que le chroniqueur n'a d'ailleurs pas cit��e. "Ce sont des gens qui sont tellement addicts qu'ils sont oblig��s de se faire interdire de cercles", a-t-il lach�� sans jamais parler de la dimension math��matique du jeu qui pourrait permettre aux plus jeunes d'apprendre les statistiques, de pratiquer le calcul mental ou simplement d'apprendre �� interagir avec l'autre dans un environnement concurrentiel. Comme l'a finalement lanc�� un des invit��s du plateau, avec Mr Rom��ra, "on est dans le clich��".
L'��mission a ��galement ��t�� agr��ment��e d'interventions de sportifs de haut niveau, dont Benjamin Darbelet, vice-champion olympique 2008 de Judo et que l'on pouvait apercevoir r��guli��rement au Cercle Wagram et �� l'Aviation Club de France. David F��lix, champion du monde 1998 de Karat�� dont on ne saura m��me pas s'il pratique le poker, a lui ensuite indiqu�� qu'il ne consid��rait en aucun cas le poker comme un sport, en particulier �� cause du manque de valeurs qu'ont en commun les deux disciplines : "Le sport et les valeurs olympiques, c'est le d��veloppement en harmonie des uns et des autres. Je n'ai pas le sentiment que le poker soit dans cet ��tat d'esprit", a-t-il indiqu�� sans avoir forc��ment tort.
La nuance veut toutefois qu'un grand joueur soit capable d'empathie pour amener son adversaire �� lui livrer des informations et �� se focaliser sur les autres participants et que la pratique du sport de haut niveau et la conqu��te d'une m��daille olympique n'ont rien �� voir avec une pratique de d��veloppement personnel et de d��veloppement du corps. Usain Bolt est l�� pour se faire plaisir avec ses adversaires, il est surtout l�� pour gagner et battre ses records.
Les ��missions cathodiques qui traient du jeu et du poker devraient finalement donner plus la parole aux professionnels du secteur et de l'industrie, probablement plus �� m��me de r��pondre aux interrogations que suscitent les jeux d'argent. L'��mission a en tout cas fait r��agir de nombreux Twittos... les sp��cialistes s'��tonnant du traitement r��serv�� �� leur jeu favori, les non pratiquants se montrant logiquement tr��s critiques apr��s un programme insistant sur les points n��gatifs du jeu.
L'��mission aura eu le m��rite de faire parler du poker et de provoquer un d��bat parmi les membres de la communaut�� sur la perception qu'�� la soci��t�� de notre jeu favori. Dans un statut Facebook de Philippe Ktorza tr��s discut�� puisqu'il a provoqu�� une centaine de commentaires, le d��bat sur la dimension sportive n'est toujours pas tranch��. Damien Lhommeau, joueur pro et repr��sentant de la Team Pro PMU, s'est lui d��clar�� "sid��r��" par le traitement propos�� par l'��mission dominicale alors que le joueur Winamax Ludovic Riehl y all�� de son post de blog.
Ce qu a voulu expliquer @PatrickBruelOff mais on ne lui a pas laiss�� le tps je pense https://t.co/fPA6t6L9U6 #poker #stade2 @Winamax
— John 138 (@JohnM138)
Sport ou jeu de l'esprit, la pratique ludique et responsable du poker m��ritait probablement un traitement moins partial. Dans un contexte tr��s difficile pour l'industrie tricolore, la r��daction de Stade2 avait surtout d��cid�� de taper l�� o�� ?a fait mal et de faire le buzz en se servant de la popularit�� de Patrick Bruel....
#Stade2 a encore prouv�� que lorsqu'un journaliste parle d'un sujet que tu ma?trises, tu te rends compte qu'il dit de la merde. #affligeant
— CHaBou (@CHaBou69)
Un reportage qui est cens�� aider le #poker.FR @France2tv ? OMG, j'ai m��me eu un "tu as vu c'est dangereux pour la sant��" de ma maman #stade2
— lecorback (@lecorback)
#Stade2 @france2 Inviter @PatrickBruelOff pour parler du poker et ne rester que sur des clich��s sur les joueurs. Affligeant!
— C��line14Mehdi (@hh_pb14)
(1)Bravo @PatrickBruelOff d'avoir d��fendu aussi bien les valeurs du poker dans #Stade2. J'imagine que ?a devait pas ��tre facile d'entendre
— paul guichard (@poloker06)