Passer pro ou pas, telle est la question ?
Passer professionnel est le r��ve de nombreux joueurs de poker, mais est-ce une d��cision �� prendre �� la l��g��re ? La joueuse am��ricaine Jessica Dawley explique quels sont les pi��ges et comment tenter l'exp��rience.
Il ne suffit pas d'��tre un gagnant r��gulier de sa partie hebdomadaire ou d'avoir de bons r��sultats dans les tournois organis��s par son casino local pour pouvoir pr��tendre �� devenir professionnel dans le poker et ne faire que ?a.
Tout juste finaliste du Borgata Poker Open, la joueuse professionnelle et chroniqueuse Jessica Dawley explique que la vie de joueur pro peut sembler s��duisante : plus d'horaires, plus de patron, plus de ragots �� la machine �� caf��, des vacances quand on le souhaite, et des tournois qui peuvent changer votre vie en cas de victoire... Avant de mettre en garde les ��ventuels candidats en rappelant les difficult��s et les risques d'une telle aventure, exp��rience qu'elle a v��cue.
Elle commence par ce qui est ��videmment le nerf de la guerre, l'argent. En insistant sur la n��cessit�� d'avoir une bankroll suffisamment fournie pour pouvoir supporter les in��vitables p��riodes sans rentr��es d'argent, voire m��me n��gatives. Elle rappelle qu'il faut ��tre pr��t �� rester concentr�� de longues heures afin de prendre toujours la bonne d��cision et malgr�� tout ��tre capable de supporter psychologiquement de terminer sa session en ��tant perdant. Une situation qui peut ��tre facile �� surmonter lorsque l'on joue occasionnellement pour son plaisir, mais moralement terrible quand il s'agit de sa seule source de revenus et que les parties perdantes s'encha?nent...
Car m��me les meilleurs joueurs de la plan��te connaissent des p��riodes de plusieurs jours, plusieurs semaines, parfois plusieurs mois sans gagner. Il est imp��ratif d'avoir en t��te que lorsque l'on devient strictement joueur de poker professionnel, sa bankroll fluctue en fonction des r��sultats mais aussi des in��vitables d��penses quotidiennes ; en cas de p��riodes n��gatives, celle-ci fond tr��s vite.
La jeune femme indique que le poker devient d��s lors un travail �� plein temps, avec une vraie discipline pour s��lectionner les meilleures parties et variantes, qui ne seront pas forc��ment celles que vous pr��f��rez et que vous envisagiez (aimez) jouer. Elle rappelle aussi qu'il faut ��tre pr��t �� passer de longues heures �� travailler son jeu avec des livres et autres vid��os.
Jessica Dawley r��v��le aussi des contraintes moins ��videntes li��es �� la vie de joueur professionnel, notamment le d��calage entre les horaires d'un joueur professionnel - qui exerce principalement son activit�� la nuit et le week-end - et les gens "normaux". Maintenir une vie sociale devient difficile quand on ne peut se rendre disponible pour un mariage ou un coup de main sous pr��texte que l'on est engag�� dans un tournoi magnifique grace �� un satellite remport�� de haute lutte...
Il convient d'ailleurs d'avoir un entourage compr��hensif, capable de vous soutenir dans les p��riodes difficiles.
La joueuse conseille en conclusion �� ceux qui veulent tenter l'aventure de le faire progressivement, par exemple en jouant chaque semaine du jeudi au samedi pendant un mois en tenant une comptabilit�� pr��cise de ses r��sultats afin d'avoir une vision plus pr��cise des revenus potentiels g��n��r��s.
Apr��s avoir rappel�� l'importance d'une bankroll suffisante pour se lancer dans un tel challenge, Jessica Dawley recommande de garder la possibilit�� de faire machine-arri��re vers son ancienne activit�� si les choses ne tournaient pas de la mani��re souhait��e. Ce sera peut-��tre difficile moralement mais moins que se retrouver sans solution de repli...
Pour illustrer les difficult��s inh��rentes �� la vie de joueur professionnel, cet article sur les probl��mes endur��s par R��mi Marlair.