David Baazov sur le banc des accus��s, la cotation de l'action Amaya (PokerStars) suspendue
L'Autorit�� des March��s Financiers (AMF) du Qu��bec vient de livrer les conclusions de son enqu��te sur l'achat de Rational Group par Amaya Gaming en juin 2014.
Selon le gendarme canadien, le rachat des compagnies PokerStars et Full Tilt Poker pour 4,9 milliards de dollars est suspect, le d��lit d'initi�� semble manifeste. Il y aurait bien eu des fuites d'informations privil��gi��es concernant diff��rentes transactions potentielles de fusions et acquisitions impliquant notamment Amaya. 23 charges sont retenues et cinq concernent le CEO d'Amaya, David Baazov.
Introduite �� la bourse de Toronto, l'action Amaya avait gagn�� 50% de valeur dans les jours pr��c��dents la transaction. C'est ce qui avait provoqu�� l'enqu��te des autorit��s canadiennes d'autant que l'action avait encore pris 30% de plus lors de l'annonce de l'acquisition.
Selon les documents de l'AMF, Baazov est accus�� d'avoir facilit�� la vente alors qu'il ��tait en possession d'informations confidentielles. Il aurait influenc�� ou tent�� d'influencer le prix du march�� et communiquer des donn��es cl��s �� ses partenaires. Les charges pourraient conduire �� de substantielles amendes et m��me de la prison pour Baazov et les autres personnes impliqu��es.
Dans un communiqu�� publi�� mercredi dans la journ��e, Baazov a ni�� les faits qui lui sont reproch��s et expliqu�� qu'il serait blanchi tr��s vite. "Ces all��gations sont fausses et j'ai l'intention de les contester vigoureusement. Je suis tr��s d��?u par la d��cision de l'AMF et j'ai une grande confiance dans le fait fait que je vais ��tre d��clar�� innocent des faits qui me sont reproch��s", a d��clar�� Baazov qui a le "soutient complet des membres du board d'Amaya", selon Dave Gadhia, lui m��me au conseil d'administration de la compagnie qui poss��de PokerStars.
"Amaya a diligent�� un audit externe sur ses activit��s supervis�� par le conseil d'administration concernant cette acquisition. Cette enqu��te n'a d��montr�� aucune preuve de violation des lois ou des bonnes pratiques canadiennes. Les membres du board ont re?u et ��tudi�� les donn��es de l'enqu��te et ont conclu qu'aucune action ne devait ��tre prise. Aucune nouvelle information servant de bases aux all��gations de l'AMF ne nous a ��t�� transmise", explique le communiqu�� d'Amaya.
Les accusations sont formul��es plus particuli��rement suite �� la vente d'actions en d��cembre 2013 et Juin 2014. "Notre priorit�� est de supprimer les manipulations du march�� et de combattre les d��lits d'initi��", a expliqu�� le pr��sident de l'AMF, Louis Morisset. Amaya a indiqu�� "collaborer pleinement avec les autorit��s", l'entreprise a d��j�� donn�� un acc��s tr��s large �� ses documents administratifs. Les documents concernant la p��riode d'investigation devraient d'ailleurs ��tre publi��s sur le site web d'Amaya.
Selon le Globe and Mail, Baazov aurait transmis des informations sensibles �� Yoel Altman. L'AMF a retenu 6 d��lits contre lui alors qu'un ami d'enfance de Baazov, Benjamin Ahdoot, aurait lui commis 4 infractions. L'autorit�� canadienne va s��int��resser aussi aux pratiques de Diocles Capital Inc, Sababa Consulting Inc. et 2374879 Ontario Inc..
Cot��e au Toronto Stock Exchange, l'action d'Amaya avait perdu 20% quand les autorit��s canadiennes s'��taient point��es au si��ge de Montr��al. Mercredi, l'action a ��t�� suspendue �� l'annonce des accusations de l'AMF.
L'AMF a annonc�� la suspension de la licence de 13 personnes pour leur implication dans un ��ventuel d��lit d'initi�� dans l'affaire Amaya : Josh Baazov (le fr��re de David, ndlr), Craig Levett, Nathalie Bensmihan, Isam Mansour, Mona Kassfy, Allie Mansour, John Chatzidakis, Eleni Psicharis, Alain Anawati, Karl Fallenbaum, Earl Levett, Feras Antoon et Mark Wael Antoon. Disposer d'informations privil��gi��es et confidentielles aurait permis �� ces individus de r��aliser un profit de pr��s de 1,5 million de dollars entre 2011 et 2016.
Il y a moins d'un mois, David Baazov avait annonc�� son intention de racheter Amaya avec un groupe d'investisseurs... une annonce qui avait fait monter l'action de presque un tiers de sa valeur.
L'action valait 15,3$ avant d'��tre suspendue mercredi.