Entretien Exclusif avec Paul Phua: "Je ne suis pas membre d'une triade et toutes ces conneries"
"Le plus gros bookmaker du monde" pour ESPN
Pour le FBI, Paul Phua est plut?t un membre haut plac�� d'un syndicat du crime chinois, la Triade 14k. L'organisation am��ricaine a d'ailleurs tent�� de le pi��ger en marge des WSOP lors d'une op��ration qui avait fait les gros titres �� l'��t�� 2014
"Je ne suis pas ce que les m��dias font de moi : Je ne suis pas membre d'une triade et toutes ces conneries
La rumeur voudrait que Pau Phua et son gambling junket ait particip�� �� l'essor de Macao en injectant des millions dans l'industrie du jeu via une partie de cash-game qui serait parmi les plus grosses de la plan��te.
La v��rit�� �� propose de Paul Phua semble plus complexe. En marge de sessions de cash-game high-stakes aux Philippines, Paul Phua a accept�� de se confier �� PokerNews pour tenter de clarifier qui il est. Entretient exclusif.
"La v��rit�� c'est que je n'ai pas d'implication dans l'industrie des paris depuis des lustres", d��bute-t-il. "Je suis juste un investisseur, un gambler aussi. J'aime prendre des risques mais je ne suis pas un op��rateur. J'ai des int��r��ts dans de nombreux business, et dans le pass�� cela incluait des business dans le gaming online. Mais, depuis 7 ou 8 ans, ma vie est centr��e sur ma famille, le poker et des investissements immobiliers", poursuit le milliardaire qui ne nie pas que les paris ont fait de lui ce qu'il est en grande partie.
Paul Phua a grandi en Malaisie dans une communaut�� de migrants chinois, le jeu et les paris ��taient une partie de la culture qu'il a re?u en tant que jeune gar?on. "Tout gamin je m'int��ressais au foot. [...] Il n'y avait que la t��l�� en noir et blanc mais on regardait quand m��me la finale de la FA Cup ou la premi��re division anglaise", indique-t-il.
"Tr��s jeune je n'avais pas la t��l��, j'allais chez le voisin et je regardais par la fen��tre. Nous faisions des paris avec les copains, 20 ou 30 cents lors des jours d'��cole. A partir de l��, j'ai commenc�� �� lire les journaux pour m'informer et je me suis int��ress�� sur la mani��re de cr��er des lignes de paris. Je suis devenu bon dans ce domaine. Je viens d'une communaut�� dans laquelle la mentalit��, la culture, la famille et le jeu sont interconnect��s. Nous nous r��unissions pour jouer aux cartes tous ensemble et bien s?r au Mah Jong. A chaque ��v��nement sportif majeur, chacun prenait son favori et le supportait comme un fou", ajoute Phua.
"Les courses de chevaux sont int��ressantes aussi. J'��tais jeune et pas assez mature donc je gamblais en permanence. J'��tais attir�� par les casinos et les rencontres se sont encha?n��es. J'ai rencontr�� quelques high rollers et petit �� petit j'ai commenc�� mon propre business de casino junket (Phua ram��ne des clients fortun��s dans des casinos, ndlr)", explique celui qui va vite comprendre le d��veloppement de l��attractivit�� de Macao, situ�� �� quelques minutes de Hong Kong en bateau.
"Quand le Venetian a fait construire le Sands juste �� c?t�� du port, j'ai vu le potentiel pour du busines ici, avant m��me les chinois. J'avais mes junket en Malaisie avec de nombreux clients VIP... je leur ai propos�� d'aller �� Macau aussi", explique Phua.
"Au fil du temps, tous les junkets du reste de l'Asie nous ont rejoint pour former un groupe suffisant pour n��gocier des termes favorables et des bonus avec les casinos. C'��tait vraiment du gagnant-gagnant. La premi��re ann��e nous avons achet�� 30% du Sands. Aujourd'hui c'est plut?t petit mais �� l'��poque c'��tait beaucoup d'argent.
L'essor de Macao a permis au business de Phua de s'envoler. L'homme d'affaire a moins de r��ussite dans le gaming online avec notamment IBCbet. Paul Phua rejette ensuite les all��gations de trucage de rencontres sportives.
En 1997, deux matches du championnat de foot d'Angleterre, West Ham vs. Crystal Palace et Arsenal vs. Wimbledon ont ��t�� arr��t��s en 2e mi-temps suite �� des pannees d'��clairage. Des pannes provoqu��es par deux Malaisiens, un homme de Hong Kong et un gardien de stade qui ont donc ��t�� reconnus coupables. "C'est un non sens absolu de dire que je suis impliqu�� et cela n'est bas�� sur aucun fait. Ce sont des rumeurs. Je joue d'accord mais ce sont des non sens", r��pond Paul Phua �� propos de cet ��pisode
Pour Paul Phua, les marges des bookmakers sont faites grace �� un subtile ��quilibre sur les cotes. Selon lui, les bookmakers ont toutes les raisons de combattre les match truqu��s car cela peut produire d'��normes pertes pour un seul c?t��. Non sens ou pas, Phua a donc gagn�� une ��tiquette... qui a fait boule de neige.
Un documentaire de la t��l�� australienne sur des match truqu��s au tennis l'a qualifi�� de "menace pour ce sport", sans jamais montrer une preuve impliquant Phua. Ce dernier jure qu'il n'a jamais ��t�� particip�� ni s'��tre int��ress�� au monde du tennis.
"Je n'ai m��me jamais ��t�� regarder un match de tennis en Australie. Je ne sais pas d'o�� cela vient mais ces all��gations ne reposent sur rien, elle sont ridicules", explique Phua qui embraye ensuite sur sa d��couverte du poker.
"Pendant deux ans, nous avons pass�� notre temps �� dormir, manger et jouer au poker. Rien d'autre."
En 2006, le Wynn Macao ouvre ses portes et Phua d��cide d'y transf��rer ses plus gros clients. Cet ��tablissement va devenir sa deuxi��me maison pour les sept prochaines ann��es. C'est l�� qu'il va jouer de plus en plus au poker.
"Cela faisait deux ans que nous ��tions �� Macao pour le business. Quand le Wynn a ouvert nous avons d��barqu�� et nous sommes tomb��s sur ces tables de 6 ou 7 joueurs qui avaient juste deux cartes. Nous avons regard�� quelques minutes pour regarder comment jouer", raconte Phua.
"Le jour d'apr��s nous avons lanc�� une premi��re session avec trois op��rateurs de junkets chinois. Des amis �� moi mais je n'ai pas jou�� avec eux, ils ont jou�� tout seul. Le jour suivant, ils savaient tous que je ne connaissais rien �� ce jeu... donc ils m'ont invit�� �� jouer. C'��tait ma premi��re partie", confie-t-il.
"A partir de l��, il y avait subitement entre 30 �� 40 propri��taires de junkets qui s'int��ressait au jeu de poker. Tous des gamblers. Pendant deux ans, nous avons alors pass�� notre temps �� dormir, manger et jouer au poker. Rien d'autre."
Sans temporiser, ce petit groupe de riches joueurs va se lancer dans des parties entre amis aux blindes 600-1200$. De quoi attirer des joueurs pros de la trempe de Phil Ivey, Tom Dwan et John Juanda. Phua et ses potes n'acceptaient que les champions, ceux qui pouvaient justifier d'un palmar��s exceptionnel ou d'une grande aura.
"Nous n'��tions pas toujours au m��me endroit et des fois il nous manquait des joueurs. C'est pour cela que nous avons accept�� des pros. La premi��re ann��e, le vainqueur de la main devait montrer ses cartes. Les pros ont du se plier �� cette r��gle, si vous n'acceptiez pas cela vous n'aviez pas de si��ge. M��me un VIP devait montrer donc cela nous permettait de progresser et d'affiner ses tells sur les adversaires. [...] Notre apprentissage a ��t�� acc��l��r�� et c'��tait tr��s fun", encha?ne Phua.
En quelques mois, Phua et ses copains passent un cap, ils augmentent donc les ench��res et font de Macau l'endroit o�� l'ont peut jouer pour des sommes folles. "Les premi��res sessions c'��tait du 600-1200$, nous avons jou�� aussi en 300-600$ mais la plupart du temps c'��tait 600-1200$. Quelques mois plus tard c'��tait 1200-2500$... et il y avait parfois des chinois VIP qui balan?aient un "les limites sont tellement petites" que nous rajoutions une option obligatoire �� 5000$", raconte Phua l'organisateur.
"Des fois, un VIP gagne et pense "Je suis aussi bon qu'eux", c'est la beaut�� du poker".
Les joueurs s'asseyaient dans cette partie avec de 1 �� 3 millions de dollars devant eux. Certaines baleines de Macao ont fait gonfl�� les pots dans des proportions ��normes et Macau est devenu l'endroit o�� il fallait jouer. Des pros se sont envol��s vers l'Asie pour attendre des jours durant le coup de fil magique d'un entremetteur leur permettant de s'assoir avec les d��butants milliardaires. Paul Phua ��tait lui un regular de ces parties. Il nous raconte son exp��rience.
"Nous jouons des longues sessions, 50 ou 60 heures de poker. Souvent c'��tait 30-40 heures", indique Phua avant de parler de la le?on apprise au poker. "Au d��but je pensais que dans un bon jour m��me celui qui n'est pas le meilleur joueur de la table peut gagner. Des fois, un VIP gagne et pense "Je suis aussi bon qu'eux", c'est la beaut�� du poker. Mais la r��alit�� est diff��rente, j'ai vite r��alis�� que sur le long terme nous ��tions tr��s loin des pros. Nous essayons simplement d'��tre meilleurs que la plupart des joueurs amateurs", avoue Phua, lucide.
"Ca ne me d��range pas de jouer une partie avec des pros pour passer le temps, apprendre et progresser personnellement. Le poker c'est le genre de jeu o�� tu ne t'arr��tes jamais de progresser. Chaque session tu apprends et c'est pour cette raison que nous invitons des pros pour jouer".
Entre ses sessions �� Macau, Phua continue �� s'occuper de ses junkets. Et joue au baccarat. Pour des sommes astronomiques. Il va aussi se frotter �� la sc��ne du poker live avec son partenaire Richard Yong, que Phua ��voque comme son fr��re.
Yong va ainsi faire l'argent sur le Big One for One Drop inaugural �� 1 million de dollars l'entr��e aux WSOP 2012. Deux ans plus tard, pour la deuxi��me ��dition, Phua et Yong viennent avec de la famille, des clients proches et d'autres propri��taires de junkets �� Las Vegas. Ils logent dans les nouvelles villas du Caesars Palace et s'��clatent pour la Coupe Du Monde de foot. Au bout d'une semaine, Phua doit repartir �� Macau. "Une s��rie de mauvais ��v��nements s'encha?ne" alors selon Phua.
Les autorit��s de Macau surveillent en effet quelques junkets car elles les soup?onnent de jouer ill��galement les bookmakers. Si Phua reconna?t offrir des conseils sur quelques lignes �� l'occasion c'est �� sa grande surprise qu'il est arr��t�� quelques minutes apr��s son arriv��e dans sa chambre d'h?tel, �� la descente de l'avion. "Je n'��tais pas la cible principale. Je viens juste de me poser et 5 minutes apr��s la police est dans ma chambre, cela sera prouv�� au tribunal mais il n'y a aucune preuve de mon implication dans des op��rations ill��gales de betting", r��p��te Paul Phua qui va payer une caution afin de retourner �� Las Vegas.
Las, il aura le m��me accueil dans le Nevada. A peine arriv��, il sera de nouveau arr��t��. Paul Phua aura tout de m��me le temps de jouer un tournoi de poker �� 100 000$ au Bellagio avant que le FBI ne d��barque dans sa villa, le 9 juillet, et le questionne abondamment sur ses paris de la World Cup et les donn��es saisies sur son ordinateur.
Quelques jours plus tard, Phua, Yong et leurs fils ainsi que d'autres occupants des villas sont arr��t��s. Pendant ce temps l��, le FBI se gargarise d'avoir stopp�� Phua qui est selon eux un membre tr��s haut plac�� des Triades. L'action du FBI avait pour but de stopper les activit��s ill��gales de bookmakers de Phua.
Except�� le fils de Yong, pour qui les charges ont ��t�� lev��es, les autres accus��s ont d��cid�� de plaider coupable pour ��viter les charges criminelles et la prison. Mais Phua maintient alors qu'il est innocent et commence �� se battre... en mettant son jet priv�� en caution, en restant assign�� dans une r��sidence �� Las Vegas ou en engageant des avocats avec l'aide de Tom Dwan et Phil Ivey,
Neuf mois plus tard, c'est l'heure du proc��s, et le juge Andrew Gordon va prendre une d��cision �� l'encontre du FBI. Pour la justice am��ricaine le bureau d'investigation f��d��rale n'avait constitutionnellement pas le droit de fouiller les villas du Caesars. Le FBI n'avait pas le droit non plus de couper les lignes Internet pour venir tout r��parer avec sa propre ��quipe en se faisant passer pour la maintenance du Caesars et ainsi avoir acc��s �� tous les ��changes de Phua et ses amis.
Le 1er juin 2015, le gouvernement a d��cid�� de ne pas faire appel et a retir�� toutes les charges sur Paul Phua.
"La v��rit�� c'est que je n'��tais pas coupable, que je ne suis pas un membre d'une Triade et c'est bien pour cela que je suis rest�� me battre et que j'ai risqu�� la prison", termine Phua avant d'expliquer que oui, si vous ��tes un gambler high-stakes en Asie vous avez forc��ment crois�� des gens qui seraient membres des Triades mais cela ne fait pas de vous un membre aussi et encore moins un patron d'un syndicat du crime.
Paul Phua insiste sur le fait que l'activit�� de gambling trouv��e par le gouvernement au Caesars a eu lieu dans une ville o�� il ne s'est jamais rendu. Phua insiste aussi sur le fait qu'il n'a jamais mis�� un cent dans cette villa.
"Les gens s'asseyaient pour 2 ou 3 millions de dollars, nous avions ce genre de parties"
Si les charges se sont dissip��es, les nombreux articles de presse ont faut leur effet. Dans l'imaginaire collectif, il semble bien que Phua soit un gros truand. Accompagn�� par son avocat Tom Goldstein, Phua a d��couvert que l'enqu��te du FBI a d��but�� suite �� une mention unique de son nom par un officier ��voquant une seule source. L'enqu��te du FBI n'a pas permis de d��couvrir de preuve de cette accusation.
"C'est un rapport de police banal. [...] C'est juste un officier de police d'un autre pays qui dit au FBI qu'il ma vu avec des membres d'une Triade. Donc subitement je suis un membre des Triades ? Ils ont juste essay�� de me criminaliser mais nous avons r��ussi �� prouver que tout cela ��tait des fausses all��gations. Mais le label poursuit Phua. Avec des cons��quences.
"Toute cette publicit�� est tr��s mauvaise, cela affecte ma vie, ma famille, mes associ��s et mes amis. Ces gens vivent d'une certaine fa?on. Les gens ne veulent pas ��tre li��s aux Triades. Cette interview est aussi pour moi le moyen de mettre ces all��gations de c?t�� et de prendre un nouveau d��part car nos affaires ont ��t�� touch��es. Les gens avec qui je fais du business ne veulent pas de lien avec les Triades. Des pr��ts m'ont ��t�� refus��s par des banques et mes partenaires de business se sont inqui��t��s. Ces affaires ont eu des r��percussions sur les affaires", confesse Phua qui a donc engag�� une firme pour enqu��ter sur ses liens suppos��s avec les Triades.
La firme de Hong Kong Hill & Associates emploie des anciens officiers de police, elle a cherch�� des liens mais n'a rien trouv��. "Au final, nous ne sommes que des amoureux du fun impliqu��s dans l'industrie du gambling. Des gens avec une mauvaise r��putation gravissent dans cette industrie mais dans chaque secteur il y a des bons et du des mauvais".
"Nous rencontrons beaucoup de monde autour de la plan��te. Les gens veulent savoir comment et pourquoi tant de pros se retrouvent dans mon entourage et pourquoi ils m'ont aid�� pour sortir de prison ? Honn��tement ce n'est pas parceque je peux leur rendre service. Peut ��tre en partie mais je crois plus simplement que c'est le temps que nous avons pass�� ensemble �� jouer au poker et �� diner avant les parties. Partager ces moments, boire un verre, jouer aux d��s. C'est amusant. Ils savent bien que je ne suis pas �� l'image de ce que les m��dias racontent de moi : Je ne suis pas membre d'une triade et toutes ces conneries", assure Phua.
"Il est tr��s important �� ce moment de ma vie que les gens le sachent. Je suis presque retrait�� et je cherche des opportunit��s pour investir. C'est donc tr��s important pour moi de ne pas avoir de mauvaise publicit��. AU d��but je pensais juste ne pas r��pondre et que cela se tasserait mais cela a touch�� les gens autour de moi. Cela doit d��sormais prendre fin", juge Paul Phua.
Alors que les dessous des junkets business sont peu �� peu mis �� jour par les autorit��s de Macau, dont le revenu chute de mois en mois, Paul Phua assure que lui et ses copains sont sur le d��part : Philippines, Australie et m��me l'Europe. "Il y a quelques gros joueurs qui perdent des sommes folles et ne peuvent pas se refaire. Ils ne reviennent pas jouer et nous avons donc du aller nous amuser ailleurs. Ce n'est pas compl��tement mort �� Macau et il y a encore de grosses parties qui tournent, des 600-1200$ mais nous sommes loin des parties d'avant qui se jouaient parfois en 5000-10000$, parfois en 12500-25000$ en parties priv��es.
C'est donc dans le cadre du Resort Solaire �� Manille aux Philippines que Paul Phua a souhait�� s'exprimer. C'est �� quelques m��tres des salons VIP du 3e ��tage de la Sky Tower et des plus grosses parties du monde que se d��roule l'entretien avec Paul Phua. Phil Ivey est tr��s souvent sur place et c'est l�� que Dan "Jungleman" Cates aurait perdu 5 millions de dollars comme il l'avait confi�� sur Twitter.
"Oui, cela joue tr��s gros", rigole Phua. "Nous avons jou�� des parties avec des antes de 20 ou 30 000$. Les gens s'asseyaient �� la table avec des sommes allant jusqu'�� 3 millions. Nous jouons ces parties. Moins fr��quemment qu'avant mais c'est une r��alit��", d��clare Phua qui pr��cise que parfois les pros sont oblig��s de sit out devant la puissance financi��re de leurs adversaires amateurs.
"Ca c'est plut?t fr��quent. Les hommes d'affaire qui jouent encore ont r��alis�� apr��s des ann��es qu'ils ne pouvaient pas battre les pros. Donc leur pr��f��rence c'est de jouer avec d'autres businessmen. Si nous manquons de joueurs et que les VIP ne sont pas contre, nous appelons les pros".
"Les pros ne sont pas tous pareils mais la plupart sont habitu��s �� ces montants. Il y en a qui ont la bankroll et d'autres qui peuvent ��tre affect��s par l'importance de la partie mais la plupart ne le sont pas"; r��v��lent Phua.
Tout ce que dit le FBI ou les m��dias �� propos de moi est ridicule et n'a aucune base solide"
"Les hommes d'affaire et les VIP pr��f��rent les pros qui ont la bankroll personnelle. Ils ne sont pas tr��s �� l'aise avec l'id��e de jouer contre trois professionnels qui ont chacun un pourcentage sur l'action de l'autre. Mon point de vue �� moi, et c'est l'exp��rience qui me le dit, c'est que m��me si ces trois joueurs ont de l'action et partagent un pourcentage de leur gain, ils vont rester fid��le �� l'esprit du jeu et jouer pour gagner le plus possible. Donc je n'ai pas de probl��me avec cela", confie celui qui semble accorder de nombreuses vertus au poker.
"L'esprit du jeu demeure. Au travers des ann��es et malgr�� des enjeux ��normes, nous ne nous sommes jamais disput��s. Il y a pu avoir quelques chamailleries mais jamais vraiment d'��norme bataille. [...] La mentalit�� chinoise c'est que lorsque vous voulez jouer et que vous perdez ce n'est simplement pas votre journ��e", d��taille Phua.
"Les professionnels qui viennent jouer avec nous voient ces VIP perdent 10 millions, 5 millions de dollars, et rigoler. Ils aiment ?a. C'est fun et je pense que c'est la mani��re dont les pros voient notre partie".
"Les gens qui font du business avec moi et ceux du poker savent qui je suis, ils connaissent la v��rit��. [...] A l'ext��rieur c'est brouill�� par les m��dias et ce que vous pouvez trouver sur Internet. Je pense que de n'est pas juste. J'ai beaucoup r��fl��chi avant d'accepter de parler avec vous mais le plus important c'est de nettoyer les mensonges propag��s par les m��dias",
"AUjourd'hui je me consid��re comme un joueur professionnel. La diff��rence entre moi et les autres ce sont les montants des enjeux. Je suis pr��t �� mettre tr��s gros au Baccarat, personne ne va jouer plus haut que moi dans le monde �� ce jeu. Je fais mon argent avec le gambling... mais je donne aussi parfois aux casinos. Je donne beaucoup. En retour, j'ai droit �� pleins de services et au traitement VIP", termine Phua avant d'ajouter qu'il est "aussi un joueur de poker".
"J'aime ce jeu. Depuis sept ou huit ans ma vie c'est le poker. Pendant les 4 premi��res ann��es de ma d��couverte de ce jeu, je ne suis pas all�� en vacances avec ma famille. Cette passion a un co?t, j'ai pass�� de longues heures aux tables. Tout ce que dit le FBI ou les m��dias �� propos de moi est ridicule et n'a aucune base solide".