D��couverte: De l'athl�� aux high-stakes, �� la rencontre de Chris Brewer
Originaire d'Eugene dans l'Oregon, Chris Brewer a ��t�� berc�� par les exploits des champions repr��sentant Nike. La marque embl��matique a son si��ge dans le coin et participe activement �� la vie sportive dans l'Etat... ce qui explique probablement pourquoi le jeune Brewer se destinait �� une carri��re dans l'athl��tisme.
Membre de l'��quipe universitaire d'Oregon University, Chris Brewer n'a pas perc�� au plus haut niveau mais sa carri��re d'athl��te l'a pr��par��e �� la pression du monde du poker. D��sormais install�� en Californie et fort de 1,4 millions de gains cumul��s en tournois, Brewer se f��licite d'avoir bifurqu�� vers une vie professionnelle �� l'emploi du temps plus flexible et �� un grind plus gratifiant.
Avec trois podiums au Wynn en fin d'ann��e 2020 et un succ��s sur un High Roller de la s��rie WPT Online partypoker en mai, Brewer a prouv�� qu'il pouvait exister aussi bien sur les tabl��s r��elles que virtuelles. Vainqueur d'un ARIA High Roller en janvier dernier, il s'est confi�� �� PokerNews.
PokerNews: Vous avez fait de l'athl��tisme �� haut niveau durant vos ann��es de lyc��e et �� la Fac, selon vous quels sont les atouts que cela vous a donn�� au poker?
Chris Brewer: J'ai toujours dit que courir c'��tait plus compliqu�� que de jouer au poker. C'est bien plus dur, il fut travailler de mani��re tr��s intense. Mon sentiment c'est que malgr�� toutes les heures que vous investirez pour am��liorer votre poker, cela restera plus facile que de se lever le matin pour courir 15 bornes. La pratique du poker c'est bien plus relax.
L'athl��tisme dans l'Oregon, c'est �� plein temps. Il y a toujours une comp��tition �� pr��parer...
Exactement. Il faut surveiller ce que l'on mange en permanence, bien g��rer son sommeil. Le poker ce n'est pas 24 heures sur 24, tous les jours de la semaine. A mon sens, prendre la bonne d��cision et faire le bon moove c'est plus facile, cela n'implique pas de faire des choix et de sacrifier de bons moments durant des ann��es. La course ce sont des sacrifices, si je dois jeter une main ce n'est pas grave.
Je n'ai jamais eu d'anxi��t�� en jouant au pokeralors que c'��tait tr��s pr��sent quand j'��tais un coureur. J'ai toujours pens�� que faire de la comp��tition en athl�� ��tait bien plus stressant que le poker. C'est un background qui rend tout plus facile.
La mani��re dont vous avez franchi les ��tapes dans votre carri��re de joueur montre que vous vous ��tes fix��s des objectifs toujours plus haut. Quels sont vos buts dans le poker �� ce point de votre carri��re?
"Aujourd'hui ce qui m'importe c'est de me sentir en paix avec mes d��cisions autant que possible ou d'analyser un spot et de voir ce que je peux en tirer d'une mani��re plus globale."
C'est dur car il y a tellement une part de chance dans la r��ussite de ses objectifs. J'aimerais vraiment gagner un gros high-roller mais ce type d'objectif est r��ellement tr��s dangereux car c'est hors de votre contr?le. Le fait de gagner ou pas peut totalement ��chapper �� votre contr?le... donc pendant longtemps je me contentais de monter de limites. Le probl��me c'est que maintenant je n'ai plus vraiment de limite sup��rieure �� aller chercher.
Aujourd'hui ce qui m'importe c'est de me sentir en paix avec mes d��cisions autant que possible ou d'analyser un spot et de voir ce que je peux en tirer d'une mani��re plus globale. Peut ��tre que cela ne se verra pas dans les r��sultats bruts, peut ��tre que cela se traduira par un ��norme r��sultat, moi ce que je veux c'est parvenir �� comprendre quelque chose de nouveau, quelque chose que je n'avais pas compris jusque l��.
Vous avez longtemps jou�� en cash-game avant de faire la transition vers les tournois les plus on��reux. Quelles sont les implications en terme de pr��paration et de vie quotidienne?
Grinder le cash-game live c'est ��puisant. Il n'y a jamais de pause. Vous pouvez choisir de ne pas jouer mais si la partie est exceptionnelle c'est votre m��tier d'aller jouer sur le champs. Sur les tournois vous avez plus de libert�� pour organiser un emploi du temps, c'est ce qui me convient. Et puis c'est bien plus marrant. En cash-game il y a moins de fun, si vous gagnez une grosse somme d'argent vous allez quand m��me jouer le lendemain. L'aspect comp��tition comme le plaisir du jeu est bien plus pr��sent sur les tournois.
Avant le COVID-19 vous ��tiez plus un joueur de cash-game high-stakes mais les tournois vous ont bien r��ussi durant la pand��mie. Pensez-vous qu'une ann��e de jeu online vous a pr��par�� �� bien jou�� en live?
Les parties se jouaient en ligne donc je me suis dit que j'allais me tester et voir ce qui arrivait. J'ai commenc�� �� jouer pour m'��valuer mais je pensais que j'allais rendre vite les armes et qu'il n'y aurait pas autant d'action. Je n'avais pas la pr��tention d'y aller et de jouer les plus gros buy-ins, j'avais besoin de me tester.
L'an dernier j'ai vraiment franchi un palier, il y a d��finitivement eu un gros bond en avant au niveau de mes qualit��s de joueur. Et puis j'��tais peut ��tre aussi un des joueurs les plus en r��ussite, cela aide bien. J'ai eu ��norm��ment de chance l'an dernier, les pi��ces du puzzle se sont toutes mises en place de la bonne mani��re.
Avez-vous envie de transposer cette r��ussite online sur la grande sc��ne de Las Vegas et des WSOP?
Je vais tout jouer �� partir de 5.000$ l'entr��e. Ca serait tellement fun de gagner un bracelet.
Vous pouvez suivre Chris Brewer sur son Twitter @Chris_D_Brewer.
*Images : PokerGO.