EPT Dortmund : La rage de vaincre !
Apr��s une petite semaine �� Jericoacoara, retour sur Caponga pour pr��parer la seconde session du Caponga Poker Camp de l'��t�� au Br��sil. De nouveaux participants, de nouveaux consultants, dont Barny Boatman, le c��l��bre joueur anglais de la Hendonmob. Je suis impatient de retrouver cette ambiance toujours aussi particuli��re et aussi enrichissante en rencontres.
Cette petite pause ? poker ? estivale me fait un grand bien. La saison ��coul��e fut riche en ��v��nements, mais plut?t ��prouvante suite �� mes probl��mes de sant�� (enfin r��solus). Ce break br��silien permet de me ressourcer, en faisant le bilan de cette ann��e afin de pr��parer la future saison qui d��butera pour la Team770 aux WSOPE Londres d��but septembre 2007.
Je reviens ici sur ma performance marquante de l'ann��e, l'accession �� la table finale de l'EPT Dortmund. Les mauvais coups s'encha?naient depuis ma derni��re place pay��e �� l'EPT Deauville en 2006. C'est dans le doute que je rejoins Dortmund pour jouer le premier EPT germanique de l'histoire. Le tournoi se joue au casino d'Hohensyburg, un petit coin de paradis au milieu de la grisaille et du b��ton des zones industrielles de la Rhur.
Le tournoi d��marre plut?t bien, je monte rapidement des jetons, pas loin de 20.000, le double du stack initial. Mais, je me retrouve �� tapis tandis qu'une nouvelle rivi��re improbable me fait sortir de mes gonds au dernier coup du troisi��me round. Les tournois se suivent et se ressemblent.
Conjurant le mauvais sort, je quitte la salle bruyamment�� quand le floor manager me rappelle ? Thomas !!! Reviens !! Il te reste 600 jetons ?.
Pour enfoncer le clou, il va falloir que je joue un dernier coup avant de m'en retourner maudire mon insens��e infortune. Avec 600 aux blinds 150-300 et de surcro?t de petite blind, inutile de jeter un ?il �� mes cartes, il faut envoyer. De toute fa?on le c?ur n'y est plus. Et pourtant, je vais doubler 3 fois de suite, 3 fois derri��re, pour remonter �� 7000 de jetons. Incroyable !!!!
Revenu de l'enfer, je reprends espoir et suis envahi d'une nouvelle confiance. Alors que je viens juste de perdre un ��norme pot de plus de 40 000, je me sens invincible avec mon faible tapis, largement en dessous de la moyenne. Mais je peux survivre et je veux m'accrocher plus que jamais.
Incroyable changement d'��tat d'esprit.
Le poker, ce ne sont pas que des probabilit��s ou de la strat��gie. L'aspect psychologique y est tr��s important, voire primordial.
Combien de fois un chip-leader ? s'envoie en l'air ? suite �� un mauvais coup. Qu'il est dur de relativiser les al��as du hasard, de faire abstraction de ces bad-beats et de revenir dans la partie. Un joueur au tapis moyen, venant juste de doubler, est bien plus redoutable qu'un gros tapis, ayant perdu un tiers de ses jetons !
Tout au long du tournoi, je serai sous le tapis moyen, mais sans cesse, cette force surpuissante, me soutiendra. ? N'oublie pas d'o�� tu viens avec tes 600 jetons, tu dois trouver un coup pour doubler, mais ce n'est pas encore celui-l��, passe !! ? Passe, passe, encore et encore. Je trouve quelques jolis bluffs et survis �� la premi��re journ��e.
Toujours aussi motiv��, en ce second jour, avec un tapis tr��s faible, ma table est d��plac��e sous les projecteurs de la table t��l��vis��e. Mon ami John Duthie, le producteur de l'��mission "European Poker Tour", m'encourage. Et la belle histoire continue, je double successivement avec paire de rois puis paire d'as, pendant que Greg Raymer et Lee Jones, narrent mon fulgurant ? come-back ? sur le live internet.
Je survis encore plusieurs rounds pour atteindre la table finale, ses projecteurs et ses gros gains. Malgr�� mon tr��s faible tapis, je suis favori chez les bookmakers. Je suis l'attraction des m��dias friands de ces renversements de situation.
Avec mes 600 jetons, je remporterai finalement 60 000 euros et surtout une belle histoire au chapitre : ? A chip and a chair ? !
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