WSOP 2012 - October Nine : Michael Esposito a couru un Triathlon juste avant le Main Event
Michael Esposito, 58 ans, s'est qualifi�� pour la table finale du Main Event des World Series of Poker avec le sixi��me tapis des survivants (16,26 millions de jetons). Trader sur le march�� des mati��res premi��res �� New York, Esposito compte d��j�� �� son actif trois places pay��es aux WSOP, pour un gain total de 27.311$ ; il s'agit d'une 540��me place au Main Event 2006 et de deux victoires sur le circuit WSOP : l'une dans un side ��vent �� 350$ et l'autre dans un Main Event, qui lui a valu la fameuse bague en or.
PokerNews l'a rencontr�� pour s'entretenir avec lui de la table finale �� venir, de loin la plus importante de sa carri��re.
Le plus important : "sortir de la 'zone sombre'"
- Bonjour Michael, merci de nous accorder cet entretien. Tout d'abord, comment s'est pass��e cette pause de trois mois ?
Tr��s bien. C'est un peu bizarre de faire une pause aussi longue mais la vie courante a repris ses droits : "m��tro - boulot - dodo", en quelque sorte.
- Tu aurais pr��f��r�� disputer la table finale en juillet ?
Ca ne m'aurait pas g��n��.
- Avant 2012, ton meilleur r��sultat au Main Event restait une 540��me place acquise en 2006. Quand as-tu commenc�� �� te dire que cette ��dition pouvait ��tre diff��rente des autres ?
Lors des ��ditions pr��c��dentes, �� chaque fois que j'allais �� Las Vegas, je n'��tais pas serein. Trop de chose �� penser, trop d'��v��nements dans ma vie priv��e. Cette fois-ci, je ne me suis autoris�� aucune distraction. Et je me rappelle avoir bien senti ce tournoi d��s le Jour 1.
Les jours 2 et 3 ont ��t�� tr��s longs mais d��s que je me suis ��loign�� de la "zone sombre" �� tu sais, celle pendant laquelle tu perds toutes tes coups �� la rivi��re, quand les types paient des grosses mises au turn et touchent leur main sur la derni��re carte du tableau �� quand j'en suis sorti et que j'ai vu que j'��tais toujours l��, j'ai commenc�� �� me relaxer un peu et j'ai continu�� �� me battre de plus belle.
J'avais le sentiment que si je continuais �� jouer de cette mani��re, rien ne pouvait m'arriver.
Le Triathlon de New-York, pr��lude aux WSOP
- Dans une interview r��cente, tu confiais avoir particip�� �� un marathon la veille de ton d��part pour Las Vegas, o�� tu te rendais pour jouer le Main Event. As-tu aussi cas�� un ou deux marathons �� ton programme d'ici �� la table finale ?
[Rires]. En fait, c'est au Triathlon de New York City que j'ai particip�� ; et ce qui est dr?le, c'est qu'il y avait un semi-marathon programm�� �� Vegas le jour de mon arriv��e. Si j'avais su ?a, je serais s?rement parti la veille et je m'y serais inscrit.
- Est-ce que l'exercice physique t'aide �� ��run good�� ?
Absolument. Les effets sont bien connus. Ca t'aide �� ��tre compl��tement d��tendu quand tu arrives �� la table. Quand je suis dans cet ��tat d'esprit, je joue bien en g��n��ral.
- As-tu suivi une pr��paration sp��cifique en vue de la table finale ? As-tu pris un coach ?
Non, pas de coach et je n'ai rien fait de sp��cial. Tu sais, j'ai l'habitude, je connais ce genre de situations et je sais que ?a va se jouer �� rien.
- As-tu assist�� �� la rediffusion sur ESPN?
Oui. Un peu. J'ai bien aim�� le montage, c'��tait agr��able �� regarder.
"Quel que soit le vainqueur, il va en baver"
- Qu'est-ce que tes amis et ta famille t'ont dit quand ils ont vu ton parcours ?
Tout le monde est super content et il y a pas mal de monde qui va descendre �� Vegas pour venir me soutenir. Pour l'instant, 55 personnes m'ont d��j�� confirm�� leur participation, ?a va ��tre rigolo comme tout.
- D'apr��s toi, lequels des 'October Nine' est l'adversaire le plus coriace ?
Je pense qu'ils ont tous beaucoup de talent. Quel que soit le vainqueur au final, il va en baver, c'est une certitude.
- Y a-t-il un joueur en particulier que tu as beaucoup affront�� durant le Main Event ?
Oui, j'ai beaucoup jou�� avec Jesse [Sylvia] durant ce tournoi. On a ��t�� assis l 'un �� c?t�� de l'autre �� plusieurs reprises. J'ai aussi un peu jou�� avec Russell Thomas et puis j'ai rencontr�� Greg [Merson] �� une ou deux reprises. Par contre, je ne me suis jamais retrouv�� �� la m��me table que Rob [Salaburu], enfin pas avant les 12 derniers joueurs. Si vous m'aviez dit qu'il ��tait dans le tournoi, j'aurais ��t�� oblig�� de vous croire sur parole. Pareil pour Steven Gee, la premi��re fois que je l'ai vu c'est �� la table finale.
Michael Esposito n'a besoin de rien
- Si, en ��change de ton renoncement �� disputer la table finale, on t'offrait l'argent de la seconde place, tu dirais oui ?
Qui pourrait dire non �� ce genre de proposition ? Gagner les championnats du monde c'est le r��ve de tout joueur. Mais cet argent, c'est une assurance-vie qui te permet de ne plus avoir �� t'en faire pour tes vieux jours. Etant donn��e la variance bien connue associ��e au poker, c'est un ��l��ment �� ne pas prendre �� la l��g��re.
- Et justement, que compte-tu faire avec ton argent ?
Pour ��tre honn��te avec toi, je n'ai besoin de rien. Je vais sans doute me prendre des chouettes vacances et placer le reste en vue de ma retraite. Ca ne changera pas ma vie dans le sens o�� je continuerai �� disputer un ou deux tournois par an. Allez, peut-��tre que j'en jouerai trois ou quatre...
Mais sinon, j'ai d��j�� tout ce qu'il me faut. Iil y a des soirs o�� je vais au resto pour me faire un bon steak et d'autres o�� je reste �� la maison avec un sandwich. Et il n'y a pas de raison que ?a change.
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