Strat��gie no limit Hold'em : Resteal, se d��fendre contre le vol de blinds
La strat��gie en tournois de no-limit hold��em ne cesse de progresser, notamment du fait des nombreuses ressources ��ducatives et possibilit��s de coaching. L'un des meilleurs exemples de cette ��volution au fil des ann��es est une tactique pr��flop nomm��e le resteal.
En effet, le vol de blind (steal) ��tant devenu fr��quent, nombre de joueurs ont appris �� resteal (sur-relancer le voleur de blinds) avec des mains marginales. Ainsi, l'objectif principal du resteal est de gagner le pot imm��diatement, sans voir de flop ni de showdown. Si le resteal fonctionne, c'est parce le relanceur initial n'a qu'une main marginale avec laquelle il a essay�� de voler les blinds, mais avec laquelle il n'ira pas jouer post-flop un pot sur-relanc�� pr��flop. Voyons cela en d��tails.
Le resteal est d'abord un bluff
Un erreur commise par beaucoup de joueurs �� propos du resteal consiste souvent �� cela?: ''Tout le monde passe jusqu'au bouton qui relance �� trois fois la big blind, Je savais qu'il ��tait entrain de voler ma blind. Je trouve une paire de Neuf, alors j'ai resteal �� 10 big blinds''
Sur-relancer avec une main l��gitime n'est pas un resteal. Si notre joueur avait fait la m��me sur-relance dans la m��me situation avec 7?3?, alors il aurait resteal. Au poker, il important de savoir ce que l'on fait - et miser en bluff est totalement de miser pour valoriser.
Resteal, n'est pas seulement une bonne technique pour ajouter des jetons �� votre tapis. Ma?triser cette technique permet aussi de comprendre comment jouent les meilleurs joueurs. Si vous ouvrez avec A?J? au cutoff et faite face �� une sur-relance dans les blinds, vous savez que vous n'��tes pas forc��ment face �� un monstre. Un bon joueur agressif peut relancer avec toutes sortes de mains s'il pense pouvoir vous faire abandonner le coup avant le flop. Contre un joueur tr��s serr��, passer A?J? sera sans doute la meilleure option. Contre des joueurs tr��s agressifs, relancer �� nouveau est souvent pr��f��rable �� simplement suivre ou passer.
Est-ce vraiment un vol de blinds ?
D��s qu'un joueur est le premier �� ouvrir les ench��res par une relance en position tardive ou �� la small blind, il est possible qu'il ne cherche qu'�� voler les blinds. Mais parce qu'un joueur est le premier �� relancer, cela ne veut pas dire qu'il est toujours en train de voler ou qu'il n'a jamais de mains l��gitimes. Avant d'engager davantage de jetons dans une sur-relance, un peu de r��flexion s'impose.
Le premier et plus important facteur �� consid��rer est la probabilit�� que l'adversaire soit effectivement en train de voler. Si le relanceur initial est du genre �� n'avoir jou�� que trois mains dans la derni��re heure, il y a peu de chances qu'il soit justement en train de jouer une main marginale. Inversement, s'il joue trois mains par orbite, il ne peut pas avoir un monstre �� tous les coups.
La question qui se pose est alors de savoir �� combien faut-il sur-relancer pour voler le pot. C'est une question difficile. D'abord, parce que quand vous ��tes en train de resteal, votre adversaire a souvent un avantage de taille?: la position. Si votre relance est trop faible, il peut ��tre enclin �� suivre en sachant qu'il parlera en dernier apr��s le flop. Si elle est trop ��lev��e, vous risquez plus de jetons pour obtenir le m��me r��sultat.
Et vous ne voulez pas non plus relancer si fort, qu'en cas de call ou de sur-relance, cela ampute votre stack de mani��re importante. L'id��al est une relance de deux �� trois fois le montant de la relance adverse. Si vous vous retrouvez hors de position post-flop (la plupart du temps, sauf avec un resteal de la big blind contre la small blind), alors optez pour une relance un peu plus grosse.
Ne pas resteal les petits tapis
Un autre facteur souvent n��glig�� est la taille des tapis. Si votre adversaire n'a que 8 �� 15 big blinds et qu'il relance, il peut probable qu'il soit en train de voler avec une main marginale. Et, si vous le poussez au all-in, il est possible qu'il ait une cote favorable pour vous payer.
Par exemple, un joueur avec 10 big blinds fait une relance �� 2,5 big blinds. Oui, il aurait mieux fait d'envoyer all-in directement, mais beaucoup de joueurs font cette erreur. Si vous relancez pour le mettre all-in, il a y aura 15 big blinds dans le pot et il devra payer 7 big blinds pour suivre �C un cote de pr��s de 2 contre 1. Dans cette situation, il ne passera pas souvent. Avant de resteal, pensez �� v��rifier la taille des tapis.
Resteal en ��tant le short stack
Toutefois, resteal est l'un des meilleurs moyens de gagner des jetons lorsque que l'on joue un petit tapis (short stack). La cl�� du succ��s est de s'assurer de ne pas avoir un tapis si petit qu'il ne ferait plus passer personne. L'id��al est d'avoir encore assez de jetons pour ��tre une menace pour le tapis de votre adversaire et pour lui laisser une cote plus d��favorable qu'�� 2 contre 1. En g��n��ral, un tapis de 12 �� 15 big blinds permet de remplir ces conditions et de resteal avec un petit tapis.
Supposons que votre adversaire ait 30 big blinds et qu'il ouvre avec une relance �� 3 big blinds. Si les blinds sont �� 500/1.000 avec 100 d'ante sur une table de 10 joueurs, il y a 5.500 dans le pot apr��s sa relance. Si, apr��s avoir la big blind, il vous reste 9.000 et que vous mettez all-in, il lui reste 7.000 �� payer pour gagner un pot de 14.500?: avec une cote l��g��rement meilleure que deux contre un, il pourrait presque payer avec n'importe quelle main (vous n'aurez que tr��s peu de chances de le voir passer).
Mais si vous mettez all-in pour 14.000 au lieu de 9.000, l'adversaire doit payer 12.000 pour gagner 19.500 �C soit une cote d'1,6 contre 1. Non seulement la cote du pot lui est beaucoup moins favorable, mais en plus ces 14.000 jetons repr��sentent une part plus importante de son tapis (et va le pousser �� passer plus facilement face �� une plus grande menace).
Deux conditions pour resteal
Dans tous les cas, et certainement encore plus en jouant avec un petit tapis, deux conditions sont imp��ratives avant de resteal?:
- Il y a une r��elle possibilit�� que votre adversaire passe face �� une sur-relance. S'il est presque certain qu'il va payer, gardez votre resteal pour plus tard.
- Votre adversaire doit ��tre capable de relancer des mains marginales. Contre un joueur qui ne mise et ne relance que de (tr��s) bonnes mains, n'allez pas sur-relancer des mains marginales.
Enfin, le resteal n'est pas une excuse pour mal jouer avec des mains m��diocres. Envoyer all-in en croisant les doigts rel��ve du jeu de hasard. Le poker r��clame une analyse de la situation afin de trouver les failles �� exploiter chez l'adversaire, m��me si le risque et la variance qui va avec sont in��vitables.
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