Dossier FullTilt: La naissance de Full Tilt Poker (Lederer Partie 1)
Comme annonc�� mardi 18 septembre, la premi��re partie des "Lederer Files", une s��rie de vid��os tir��es d'un entretien exclusif accord�� �� PokerNews par Howard Lederer, a ��t�� publi��e. Au cours de cette longue interview, Lederer, un des cr��ateurs et un des propri��taires de Full Tilt Poker, rompt enfin le silence sur les ��v��nements qui ont entour�� le Black Friday et le naufrage de Full Tilt. Tourn��e pendant sept heures le samedi 8 septembre 2012 dans un h?tel de Las Vegas, la vid��o sera publi��e en six ou sept segments de 30 minutes. La premi��re partie, mise en ligne hier, concerne les d��buts de Full Tilt Poker.
"Le Professeur" ne fait aucune r��v��lation fracassante mais il ��voque les premiers pas de l��entreprise, le fonctionnement au sein du conseil d��administration, les doutes ��mis d��s les premi��res ann��es par certaines personnes sur les comp��tences de Ray Bitar et sa perte d��influence apr��s le d��m��nagement de Tiltware de Los Angeles �� Dublin.
Howard Lederer : ? Je n��ai pas toutes les r��ponses ?
Mais pourquoi ��tre sorti de ce silence maintenant, pr��s d��un an et demi apr��s le Black Friday ? ? Il y avait de tr��s bonnes raisons qui emp��chaient la compagnie et les principaux int��ress��s d����voquer ces probl��mes en public durant les quinze derniers mois. Mais maintenant que l��accord de reprise a ��t�� conclu, je pense que le moment est venu ?, explique Lederer en pr��ambule avant d��ajouter : ? Je ne suis qu��une personne au milieu d��une situation tr��s complexe et je n��ai pas toutes les r��ponses mais je vais faire de mon mieux pour expliquer ce que je sais. ?
Les d��buts de Full Tilt Poker
La premi��re ��tape de la soci��t�� fond��e par Chris Ferguson, Ray Bitar et Howard Lederer a ��t�� de chercher des investisseurs. ? Au moment o�� j��ai investi, Phil Ivey ��tait d��j�� impliqu�� ainsi que Rafe Furst, Phil Gordon, Perry Friedman, un des programmeurs du site, et Andy Bloch d��clare Lederer et l��id��e, �� cette ��poque, ��tait de lever de fonds en provenance uniquement d��investisseurs strat��giques. Ils ��taient les seuls �� pouvoir investir. Eric (Seidel) et John (Juanda) se sont ��galement lanc��s dans l��aventure. ? Des fonds qui ont permis de d��velopper le logiciel Full Tilt Poker. En retour, la Team Full Tilt, dont la majorit�� ��tait des investisseurs de la soci��t��, recevait 5% des profits de la compagnie dans le cadre de la promotion du site et de leur r?le dans son d��veloppement.
Le fonctionnement de la soci��t��
Compagnie �� responsabilit�� limit��e (limited liability company (LLC)), Tiltware ��tait contr?l��e par tous les actionnaires. N��importe quelle d��cision au sein de la soci��t�� pouvait ��tre prise par un simple vote �� la majorit��. Seul un cas demandait deux tiers des votes : pour changer un membre du conseil d��administration (CA) avant la fin de son mandat d��un an. Pour tout le reste, comme les ��lections des membres du CA, comme les orientations strat��giques de la compagnie, un vote �� la majorit�� suffisait.
En 2004, cinq personnes figuraient au conseil d��administration : Ray Bitar, Chris Ferguson, Perry Friedman, Phil Ivey et Howard Lederer mais, faute de temps, Ivey s��est rapidement retir��. Il fut remplac�� par Rafe Furst l��ann��e suivante. Normalement, un nouveau board devait ��tre ��lu chaque ann��e mais devant le manque d��int��r��t des actionnaires de si��ger au conseil, les ��lections n��avaient m��me pas lieu. Howard Lederer souligne d��ailleurs l��inexp��rience du groupe dans ce domaine : ? Aucun de nous n��avait ��t�� PDG ou comptable. Nous avions des r��unions par t��l��phone o�� nous discutions du management et des choix de la soci��t�� ?.
Ray Bitar dans le collimateur de plusieurs actionnaires
On apprend par ailleurs que Ray Bitar, le PDG de Tiltware ��tait dans le collimateur de plusieurs actionnaires qui ne l��appr��ciaient gu��re. ? Ils pensaient qu��il ne faisait pas du bon travail et ils auraient aim�� le voir sortir du conseil. Mails il n��y a jamais eu de tentatives s��rieuses ? explique Lederer. John Juanda, qui n����tait, d��apr��s le Professeur, ? pas un fan de Ray ?, se serait m��me vu d��clarer au cours d��une discussion avec Ray Bitar et Lederer : ? Tu n��es qu��un actionnaire, tu ne diriges pas cette compagnie ?.
Inexp��riment��, pas tr��s bien ��duqu��, sont des qualificatifs qui reviennent pour d��crire Ray Bitar. Perry Friedman ��tait, comme le confirme Lederer, un de ses plus fervents d��tracteurs et le programmeur a d��ailleurs tir�� la sonnette d��alarme en 2006 devant le conseil, expliquant que la soci��t�� devenait trop grosse, trop complexe. Il aurait m��me, d��apr��s les sources du journaliste, propos�� un vote pour remplacer Ray Bitar mais Howard Lederer ne r��pond pas �� la question dans ses propos. Perry Friedman a finalement quitt�� son poste et sa place au sein du conseil d��administration en 2006. Il semblerait donc que plusieurs actionnaires aient souhait�� le d��part de Ray Bitar. Ils avaient le pouvoir d����lire le conseil mais n��ont, semble-t-il, jamais saisi cette opportunit��.
Et �� la question Ray Bitar ��tait-il qualifi�� pour ��tre PDG ? Howard Lederer r��pond : ? Pas dans le sens traditionnel mais il ��tait passionn��. Il n��avait pas d��exp��rience, pas de dipl?me, donc non, il n����tait pas qualifi�� mais c����tait un des actionnaires, tr��s investi dans la compagnie, introduit par son ami Chris (Ferguson) et dans beaucoup de domaines, il faisait du bon boulot. Apr��s, certaines personnes l��aimaient, d��autres ne l��aimaient pas. ?
Plus de 443 millions de dollars de dividendes aux actionnaires
La question des dividendes revers��s aux actionnaires est ensuite abord��e et le montant total ��voqu�� par le D��partement de Justice des Etats-Unis est colossal : 443.865.429,89$ ! Au d��but, la compagnie grossissait et r��investissait tous les profits qu��elle faisait. Les actionnaires ont re?u de l��argent �� partir du printemps 2007 et Howard Lederer r��v��le une information int��ressante �� propos des dividendes : ? Une personne du CA s��est oppos��e �� la distribution des dividendes expliquant qu��elles affaibliraient la compagnie et cette personne c��est Chris Ferguson. Il n����tait pas int��ress�� par l��argent. Il pensait que c����tait une mauvaise id��e, il avait visiblement raison. ?
D��apr��s le Professeur, tous les voyants d��apr��s les rapports financiers qu��ils voyaient passer sous ses yeux, ��taient au vert pour payer des dividendes aux actionnaires et l��ancien pr��sident de Tiltware affirme qu�� ? aucun actionnaire n��aurait voulu de dividendes s��il n��y avait pas eu de b��n��fices. Il serait compl��tement faux de dire que les actionnaires voulaient prendre l��argent des joueurs. ? D��apr��s Lederer, les comptes montraient clairement qu��il y avait assez d��argent pour rembourser les joueurs une fois les dividendes pay��s.
Howard Lederer perd son influence �� Dublin
Enfin, pour conclure cette premi��re vid��o de 30 minutes, Howard Lederer ��voque le d��m��nagement de Tiltware de Los Angeles �� Dublin. Une d��cision qui selon lui a ��t�� mauvaise pour Full Tilt Poker. ? A Los Angeles, j��avais de tr��s bonnes relations avec les employ��s, j����tais souvent sur place et j��avais beaucoup d��influence sur la compagnie. J��ai perdu cela �� Dublin. ? Le d��tenteur de deux bracelets WSOP rapporte ��galement des tensions entre les employ��s am��ricains et europ��ens. La gestion des employ��s devenait plus compliqu��e �� mesure que la compagnie s'est d��velopp��e.
Les "Lederer Files" : La partie I en vid��o (Anglais)
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