ARJEL - Poker en ligne : Le d��but de la fin ou la fin du d��but ?
L'Autorit�� de R��gulation des Jeux En Ligne (ARJEL) a mis en ligne le 10 septembre 2014 son rapport d'activit��s pour l'ann��e 2013, le premier rapport annuel publi�� depuis que Charles Coppolani a pris la pr��sidence de l'autorit�� administrative ind��pendante en f��vrier 2014.
Ce rapport semble marquer un virage. Outre la forme attractive du document, le fond montre que l'activit�� du poker en ligne s'est "effondr��e" en 2013. Est-ce une stabilisation du march�� apr��s les premi��res ann��es ou l'amorce d'une spirale d��ficitaire du secteur ?
Une ARJEL plus proche des joueurs
La premi��re chose qui frappera le lecteur est le nouveau format adopt�� par le document, avec un design sign�� Maogani, des photos en noir et blanc du personnel et des locaux par Eric Della Torre et le choix entre une version statique ou interactive. Au del�� de cette nouvelle pr��sentation, le rapport cherche clairement �� pr��senter l'ARJEL, ses missions, son fonctionnement et son personnel de mani��re �� r��duire l'incompr��hension (voire l'hostilit��) dont elle est parfois l'objet dans le grand public.
La rapport de 68 pages est tr��s dense en informations, tant sur les donn��es ��conomiques, que sur les aspects techniques de la gestion informatique, de l'homologation des logiciels, des questions juridiques, du fonctionnement interne de l'ARJEL ou de la lutte contre l'offre ill��gale.
Ainsi sur la question juridique, le rapport rappelle que ''la loi du 17 mars 2014 a modifi�� l��article 2 de la loi du 12 mai 2010, de sorte que, d��sormais, sont interdits tous les jeux d��argent en ligne, peu important qu��ils comportent ou non une part de hasard''.
Deux joueurs envoient plus de 120 courriels chacun !
L'ARJEL, dans le cadre de la protection des joueurs, re?oit aussi nombre d'emails, des demandes d'informations ou des r��clamations.
L'on apprend par exemple, que le nombre de r��clamations quant au caract��re al��atoire des logiciels est en hausse de 75% entre 2012 et 2013. Ces r��clamations portent sur une remise en cause la fiabilit�� du g��n��rateur de nombres al��atoires (GNA), sur la pr��sences de robots aux tables, sur la r��partition des joueurs aux tables par niveau d��exp��rience ou en fonction des sommes d��pos��es et perdues sur le site ou sur les soup?ons de manipulation des algorithmes de brassage des cartes.
Le document relativise cependant ''Il est �� noter que cette augmentation se trouve ?d��form��e? par la r��ception de tr��s nombreux courriels de la part de quelques joueurs, deux d��entre eux ayant par exemple envoy�� plus de 120 courriels chacun''.
Poker : un r��sultat d��exploitation globalement n��gatif
Toutefois, si la forme change, le fond reste le m��me?: le produit brut des jeux (PBJ, diff��rence entre les mises des joueurs et les gains pay��s aux joueurs) des paris sportifs progresse de 16%, celui des paris hippiques baisse de 6% et celui du poker chute de 13%. Malheureusement, l'enjolivement du rapport n'est pas corr��l�� �� une embellie de l'��conomie du poker dans son ensemble.
''Le r��sultat d��exploitation des op��rateurs de poker en ligne reste globalement n��gatif, avec une perte de 9 millions d��euros, en repli sensible toutefois par rapport �� 2012 (-35.6 millions d��euros). [��] L��am��lioration de la rentabilit�� du secteur est imputable �� la diminution des frais de marketing, ramen��s de 46% �� 39% du PBJ entre les deux exercices''.
Parmi les raisons avanc��es pour expliquer la chute du PBJ du poker, le document avance?:
- "l��offre de poker r��gul��e souffre d��un manque croissant d��attractivit�� du fait des liquidit��s plus importantes en cash game et les dotations les plus g��n��reuses en tournois chez les op��rateurs non-r��gul��s".
- "l��offre de poker est devenue m��diatiquement moins visible qu��en 2011 et 2012, d��s lors que les op��rateurs agr����s, soucieux de r��duire leurs pertes d��exploitation, ont r��duit leurs d��penses marketing et leurs campagnes de communication".
Une "attractivit��" qui fait fuir les joueurs
Si le rapport se veut optimiste, expliquant que ''bien que le secteur des jeux d��argent et de hasard en ligne r��gul�� reste globalement d��ficitaire, l����quilibre d��exploitation peut ��tre entrevu. Plusieurs op��rateurs l��ont atteint et ont boucl�� l��exercice 2013 en exc��dent'', l'on peut s'interroger sur la viabilit�� �� long terme.
Si la r��duction des d��penses marketing implique moins de joueurs, donc moins de liquidit��s, de moins grosses dotations et une offre globalement moins attractive, le PBJ des op��rateurs va encore baisser. Cela conduira �� encore moins de marketing, de publicit�� et de promotions. Donc moins de joueurs et une offre donc l'attractivit�� ira d��clinante. Bref, un cercle vicieux.
Enfin, on soulignera que (pour la premi��re fois?), l'ARJEL avance comme explication du d��clin tout comme les consultants Pokernews, la fuite des gros joueurs r��guliers face �� une fiscalit�� trop forte et une attractivit�� trop faible?: c��est l�� sans doute le facteur explicatif cl��, l��offre de poker r��gul��e souffre d��un manque croissant d��attractivit�� aux yeux des joueurs, en comparaison de l��offre ill��gale qui, si elle reste largement contenue, n��en demeure pas moins attractive aux yeux de certains joueurs, du fait notamment de son absence de taxation, parmi lesquels les plus aguerris''.
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