Poker et finance (5) : les 'Market Wizards'

Le profil de joueur de poker est de plus en plus recherch�� dans les m��tiers de la finance. On a d��j�� vu des banques d'investissement s��lectionner leurs nouveaux traders en organisant des cash-games de Texas Hold'em no-limit. Pourquoi ? car ce sont deux professions qui r��clament peu ou prou les m��mes qualit��s : la capacit�� �� arbitrer risques et profits en faisant appel aux probabilit��s, �� analyser rapidement des situations complexes et �� g��rer prudemment son capital.
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Cet article est le dernier de la s��rie consacr��e aux similitudes entre march��s financiers et poker. Aujourd'hui, nous allons laisser la parole aux traders eux-m��me. Leurs r��flexions sur la vie en salle de march�� et sur les facteurs qui leur ont permis de conna?tre le succ��s ont ��t�� compil��es dans une ��tude de Jack D. Schwager intitul��e "Market Wizards". En voici quelques extraits marquants.
Les traders fans de poker
Commen?ons par le plus anecdotique, avec quelques hommages directement emprunt��s au champ lexical du poker. Gary Bielfeldt, trader ��m��rite, raconte souvent l'histoire suivante : "Mon p��re m'a appris l'importance des probabilit��s au poker. On doit seulement jouer ses bonnes mains et d��fausser les poubelles, m��me en sacrifiant l'ante. Si vous appliquez les m��mes principes �� la bourse, cela augmente significativement vos chances d'y gagner de l'argent. J'ai toujours essay�� de garder dans un coin de ma t��te ce concept bas�� sur les b��n��fices de la patience..."
Quant �� Larry Hite, ex-acteur, ex-sc��nariste, ex-promoteur rock et aujourd'hui trader de son ��tat, il a toujours gard�� en m��moire ces deux r��gles de base de son m��tier : "Si tu ne mises pas, tu ne gagnes pas ; et si tu as perdu tous tes jetons, tu ne peux plus miser".
James Rogers, co-fondateur de Quantum Fund avec la c��l��bre financier George Soros, partage apparemment les m��mes r��f��rences pok��ristiques : "Sachez quand conserver et quand liquider une position perdante". Peu ou prou les paroles du "Gambler", l'hymne au poker sign�� Kenny Rogers : "You got to know when to hold'em, know when to fold'em"...
Michael Markus : bankroll, s��lection de table et 'grinding low stakes'
Lorsqu'on cherche �� pr��ciser un peu, on se rend compte que beaucoup de traders s'imposent une ligne de conduite que ne renierait aucun "grinder" professionnel. C'est par exemple le cas de Michael Marcus, trader sur le march�� des mati��res premi��res : "Ne consacrez jamais plus de 5% de votre argent �� un investissement donn��. (...) Fixez-vous des limites. Si vous commencez �� vous posez des questions sur une position, que vous ne savez pas trop quoi faire, vendez. Tant que vous ��tes partie prenante sur le march��, vous n'��tes pas objectif. Apr��s avoir liquid�� vos positions, vous aurez �� nouveau les id��es claires. La r��gle sans doute la plus importante est de conserver ses positions gagnantes et de liquider le plus vite possible les perdantes." En somme, il s'agit ni plus ni moins de maximiser ses gains, minimiser ses pertes, quitter la table quand on n'est plus lucide et maintenir une gestion de bankroll stricte.
Quand on lui demande ce qui lui fait vraiment gagner de l'argent, Markus r��pond comme un joueur de cash-game : "Tous mes profits viennent d'un petit nombre de positions. Les autres se compensent et parviennent juste �� l'��quilibre (break even) tout en me maintenant occup��". Compris ? D'ailleurs, ?a marche aussi en tournoi : enlevez �� un tr��s bon joueur ses trois gains les plus cons��quents sur l'ann��e en MTT et vous verrez que le reste de ses r��sultats rembourse tout juste ses buy-ins.
Pour le reste, Markus propose un subtil dosage entre prise de risques et mesures de prudence : "Il est tr��s important de croire en son instinct. Pour ��tre un trader �� succ��s, il faut aussi une certaine dose de courage : le courage d'entreprendre, de se planter, de r��ussir et aussi de pers��v��rer quand les ��l��ments se font contraires.(...) Je n'ach��te pas d'action du Dow jones. Je pr��f��re les plus modestes, celles dont les cours ne sont pas domin��s par les gros traders institutionnels, une bande de requins se bouffant les uns les autres". Chez le trader comme chez le joueur de poker, un souci commun : ne pas se "tromper de table" en s'asseyant avec les "sharks"...
Richard Dennis : une question de tilt, d'ego et de style
Richard Dennis est une l��gende vivante du monde des affaires. Son titre de noblesse est d'avoir transform�� 400$ en 200 millions de dollars au cours de sa carri��re. Lui est plus sensible aux aspects psychologiques du m��tier de trader : "J''ai appris �� ��viter les paris de type 'quitte ou double'. J'ai aussi appris qu'un certain niveau de pertes peut affecter votre jugement, si bien qu'il est pr��f��rable de laisser passer un peu de temps entre cette perte et votre passage d'ordre suivant (...) L'une de mes forces, c'est que je je sais tourner la page. Je me fiche de l'erreur que j'ai commise il y a trois secondes, je suis d��j�� en train de penser �� ma d��cision suivante. j'essaie d'��viter tout attachement ��motionnel au march��".
Tout joueur de poker le sait bien : son pire ennemi, c'est soi-m��me. Dennis ne dit pas autre chose : "Ne soyez pas un h��ros, ne laissez pas votre ego se mettre en travers de votre route. Remettez-vous constamment en question. Ne vous dites jamais que vous ��tes vraiment tr��s fort. A la seconde o�� cette pens��e surgira dans votre esprit, vous serez un homme mort. Si vous faites un bon b��n��fice sur un ordre, ne vous dites pas que c'est parce que vous avez un don. Gardez confiance en vous mais ne vous laissez pas enivrer par le parfum du succ��s. (...) Mes plus grosses pertes, je les ai toutes essuy��es imm��diatement apr��s une p��riode faste qui m'avait rendu euphorique."
S'il jouait au poker (mais peut-��tre est-ce le cas), Richard Dennis aurait d'embl��e la bonne intuition d'adopter un style tranch�� ; on le devine �� l'arbitrage qu'il rend entre sp��culation �� court terme et investissement �� long terme : "Tout d��pend de votre style. Le secret, c'est de jouer �� tr��s court terme ou �� tr��s long terme. La plupart des 'suiveurs de tendance' optent pour une sorte de strat��gie m��diane, alors que le milieu c'est ce qu'il faut ��viter comme la peste".
Bruce Kovner : jouer �� contre-courant et ��viter d'��tre 'result oriented'
Ultime choix de ce tour d'horizon, Bruce Kovner poss��de une double-casquette, celle de trader et de professeur �� Harvard. Et lui aussi �� une id��e tr��s nette des qualit��s que doit poss��der le 'golden boy' parfait : " Il est fort, ind��pendant, pr��t �� prendre des position que les autres ne prendraient pas et suffisamment disciplin�� pour investir le juste montant. Les traders trop gourmands foutent toujours tout en l'air". Mais sa principale force est encore ailleurs, selon Kovner : "N'importe quel jour, je peux essuyer une perte de plusieurs millions de dollars. Si je me mets �� penser �� ces pertes, je ne pourrais plus exercer. Perdre de l'argent ne m'a jamais g��n��, tant que ces pertes d��coulaient d'une technique de trading pr��alablement valid��e." Un joueur de poker pro dirait qu'il faut ��viter d'��tre 'result oriented' mais la philosophie est strictement la m��me.
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