Strat��gie de tournoi - Collecter des infos et suivre ses lectures
C'��tait ma premi��re main sur une nouvelle table, et je voulais marquer les esprits de mes nouveaux adversaires avec l'id��e que j'��tais un parfait idiot. C'��tait une strat��gie basique que j'utilisais tout au long du Main Event, et, ma foi, cela marchait plut?t bien ; cette premi��re impression faisant effet assez longtemps pour les pousser �� faire une erreur cruciale. Avec 300 grosses blinds les r��compenses potentielles valant largement les risques encourus. Alors que je venais de m'asseoir je me trouvais en premier de parole, et je d��couvrais K-3 assortis.
Un fish large et passif
Naturellement, en accord total avec ma strat��gie, je relan?ais pr��flop �� 2,5 blinds et ne fus pay�� que par un seul joueur qui se trouvait au bouton. J'op��rais une mise de continuation standard sur un flop Q-8-2, bien d��cid�� �� montrer mes cartes si je gagnais le pot, ou les jeter face visible si j'��tais relanc��, histoire de bien ��tablir mon image de fish large passif.
Mais mon plan fut contrari�� lorsque mon adversaire paya rapidement. A ce moment l��, celui ci me donnait toutes les informations dont j'avais besoin pour gagner ce coup. S'il avait une main qui demandait r��flexion �C comme une paire servie ou une main avec un Dame �C il aurait pris le temps d'��tudier ses options. Au lieu de cela, son call rapide indiquait l'une des deux possibilit��s suivantes : soit il ��tait en tirage, soit il tentait un ? float ? avec l'intention de prendre le pot plus tard dans le coup. La corr��lation ? call rapide = tirage ? est un tell classique mis notamment en lumi��re par Mike Caro dans son c��l��bre ouvrage ? Caro's Book of Tells ?.
Mon premier sentiment me faisait pencher pour un float. Si tel ��tait le cas, je pr��voyais de tirer une deuxi��me, voir une troisi��me balle si n��cessaire, pour repr��senter une grosse main. La seule main qu'il pouvait raisonnablement avoir en cas de tirage ��tait J-10 pour une quinte ventrale. Lorsque l'As tomba au tournant, il m'offrit une parfaite occasion non seulement de pr��ciser ma lecture de sa main, mais aussi de continuer �� raconter une histoire coh��rente �� propos de la mienne. S'il tentait un float avec quoi que ce soit d'autre qu'un As en main, une deuxi��me balle suffirait �� emporter le pot. S'il avait un As, ma mise devrait provoquer une r��flexion de sa part, m'attendant �� ce qu'il marque une pause pour consid��rer les options disponibles. Si je me trompais et qu'il avait suivi avec une main comme 7-7, une mise devrait l�� aussi emporter le coup (et me permettre de retourner fi��rement mon K-3).
S��lection de mains
Au lieu de cela, mon adversaire paya �� nouveau rapidement. En g��n��ral, je d��conseille �� quiconque de penser aux mains adverses en termes trop pr��cis. Vous devez plut?t penser en termes de s��lection de mains pour d��terminer la force du jeu de votre adversaire, puis calculer votre esp��rance de gain en comparant vos mains respectives.
N��anmoins, dans ce cas pr��cis, la rapidit�� avec laquelle mon adversaire agissait ne pouvait dans mon esprit ne signifier qu'une seule chose : il ��tait effectivement en tirage avec J-10. Dans son esprit, il venait simplement de trouver encre plus d'outs grace �� un double tirage de quinte ventrale et s'il touchait il ramasserait probablement un pot satisfaisant face �� ma suppos��e grosse main. La rivi��re amena un 2 qui ne changeait rien.
Voici le point crucial pour tirer profit de cette lecture �C vous devez avoir suffisamment confiance dans votre ? read ? pour pouvoir agir en cons��quence. A ce moment du coup, ma main hauteur Roi n'est pas tr��s diff��rente d'une main A-Q : ces deux mains battent celle sur laquelle je mettais mon adversaire.
En gardant cela �� l'esprit, comment tireriez-vous un maximum de jetons d'un adversaire en tirage avec A-Q en main ?
Vous feriez parole pour le pousser �� bluffer. L'autre possibilit��, moins risqu��e, consisterait �� miser et le laisser coucher sa main�� mais ce serait beaucoup moins fun, n'est-ce pas ?
Pour ��tre honn��te, j'esp��rais que mon adversaire ferait parole aussi. Me surprenant une fois de plus, ce dernier envoya un tas de jetons cons��quent au milieu de la table. Je d��cidais alors de prendre tout mon temps avant d'agir, me donnant une chance de collecter des informations suppl��mentaires sur ce joueur, notamment pour conna?tre son attitude lorsque ce dernier tente un bluff. Allait-il me montrer un ? tell ? ��vident ? Je d��cidais donc d'entamer la conversation, lui disant finalement que je le mettais sur J-10 depuis le d��but. Je suivais sa mise et ma lecture s'av��ra parfaite. Evidemment, au lieu d'��tablir mon image de parfait idiot, je plongeais la table dans la perplexit��, les joueurs ne sachant pas trop comment interpr��ter mon coup.
Mon intention ici n'est pas de vous encourager �� jouer des mains marginales dans des spots ridicules pour pouvoir r��aliser un call magnifique. Ce qu'il faut retenir de cette anecdote, c'est que lorsque vous pensez avoir collect�� un ensemble coh��rent d'informations, vous devez prendre votre d��cision, formuler un plan adapt�� pour extraire un maximum de profit et surtout vous y tenir.
Ne tremblez pas au milieu du coup sauf si vous avez une excellente raison de le faire. Ne reculez pas une fois que vous avez d��cid�� de la route �� suivre. Vous tromperez-vous parfois dans vos ? reads ? du jeu adverse ? Bien entendu. Mais en suivant votre plan jusqu'au bout de sa logique, vous apprendrez �� affiner voter capacit�� de lecture, et serez dans le vrai de plus en plus souvent au fur et �� mesure que vous gagnerez en confiance. La semaine prochaine, je vous raconterai un coup contre ce m��me adversaire o�� j'ai une nouvelle fois suivi ma lecture, mais qui s'est termin��e avec un r��sultat totalement diff��rent.
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