Jeux d'argent en ligne : rentr��es fiscales n��gatives pour l'Etat ?
Dans une ��mission du site 'Arr��t sur images' (ASI) publi��e le 21 mai dernier et intitul��e : "jeux en ligne, un scandale ?", Daniel Schneidermann recevait Alexandre Dreyfus, le patron de Chili Poker (en photo), Dominique Cordier, chroniqueur sur Equidia, RTL et PokerNews, ainsi qu'Elise Aicardi, une journaliste de Public S��nat auteur d'un documentaire consacr�� �� l'��laboration de la loi fran?aise relative aux jeux d'argent en ligne.
Rappelons que les premi��res licences pour les paris sportifs et hippiques en ligne seront accord��es d��s le d��but de la coupe du monde de football, c'est-��-dire avant le 11 juin prochain. En ce qui concerne le poker, les op��rateurs devront probablement attendre jusqu'au mois d'ao?t ou de septembre avant de pouvoir offrir leurs services en .fr.
David contre Goliath
Selon Dreyfus et Aicardi, l'ouverture du march�� �� la concurrence devrait ��tre n��gatif pour l'Etat en termes de rentr��es fiscales. Et une r��glementation trop lourde va s��rieusement limiter les perspectives de gains de la plupart des op��rateurs en ligne.
A ce petit jeu, les seuls vrais gagnants seront les ex-monopoles, casinos en t��te, dont les taxes appliqu��es au poker seront prochainement align��es sur celles de leurs concurrents en ligne. Entendez par l��, consid��rablement abaiss��es.
M��mes b��n��fices pour le PMU, dont le taux de taxation passera bient?t de 11,5% �� 8,5%. Pour Alexandre Dreyfus, la baisse de fiscalit�� accord��e �� ces 'vaches �� lait' du secteur devrait entrainer un manque �� gagner de 200 �� 250 millions d'Euros pour les caisses de l'Etat. Pour compenser ces pertes, il faudrait que les nouveaux entrants, sites de poker et de paris sportifs en t��te, r��alisent des b��n��fices en France de l'ordre de trois milliard d'euros par an, ce qui lui parait tout �� fait illusoire : "On ne lutte pas dans la m��me cour que les ex-monopoles, avec leurs milliers de points de vente physiques".
Chili esp��re un changement de la loi
D'autant que, selon lui, les conditions que la nouvelle loi impose aux op��rateurs de jeu d'argent en ligne ne leur permettront pas de gagner de l'argent. Tout du moins, dans un premier temps. Si Chili Poker a d��pos�� malgr�� tout une demande de licence aupr��s de l'ARJEL samedi 22 mai, c'est uniquement en comptant sur la fameuse 'clause de revoyure' contenue dans la loi. Cette derni��re pr��voit, 18 mois apr��s l'entr��e en vigueur de la loi, de la modifier en fonction des premiers retours d'exp��rience.
Dominique Cordier pessimiste
Mais l'Etat acceptera-t-il de revenir sur la limitation du taux de Retour aux joueurs �� 85% dans le domaine des paris ? Acceptera-t-il d'ouvrir �� nouveau les tables de poker en ligne fran?aises aux joueurs du monde entier ? Dominique Cordier en doute puisque, selon lui, ces clauses n'ont d'autre but que de limiter les effets de la concurrence et ainsi de prot��ger les ex-monopoles (FDJ, PMU) contre des leaders mondiaux comme Bwin ou Pokerstars, dont la liquidit�� clients au niveau poker ou les comp��tences en termes de paris �� cote fixe risquaient de les marginaliser.
Le journaliste hippique ne pense pas non plus que l'��tat perdra de l'argent dans cette affaire. Il en perdra sur les courses de chevaux, qui auront peu de nouveaux entrants pour compenser la baisse de fiscalit��. En revanche, il en gagnera beaucoup sur le poker et sur les paris sportifs, ces derniers n'ayant jamais ��t�� suffisamment rentabilis��s par la FDJ, trop prot��g��e par son monopole pour s'en soucier r��ellement.
Au final, une ��mission passionnante mais qui est loin d'avoir mis un terme au d��bat.
- La derni��re chronique de Dominique Cordier sur PokerNews : "Le Rapido, une poutre dans l'oeil de l'Etat"
Teaser de l'��mission ASI consacr��e aux jeux d'argent en ligne
(accessible sur abonnement, en ligne et Freebox)