Addiction video-poker : un milliard de dollars de mouvements pour l'ex maire de San Diego
Le New-York Times rapporte une histoire incroyable en date du 14 f��vrier dernier et ayant pour cadre un tribunal de San Diego : l'ancienne maire d��mocrate de la ville, Maureen O��Connor, y ��tait accus��e d'avoir d��tourn�� 2M$ afin de financer son addiction au video-poker. Au fil des d��bats, il est apparu qu'O'Connor ��tait une "super-baleine", chouchout��e par les casinos de San Diego, de Las Vegas et d'Atlantic City o�� elle aurait effectu�� pas moins d'un MILLIARD de dollars de mouvements entre 2000 et 2009.
Comment miser un milliard de dollars ?
Un chiffre cr��dible, si l'on veut bien suivre ce rapide exercice de calcul mental : en misant 500$ la main, en disputant 500 mains par heure et en jouant 40h par semaine, il ne faut "que" 100 semaines environ pour arriver au milliard de dollars attendu, selon les calculs de WizzardOfOdds.com. Les casinos am��ricains poss��dent tous un logiciel de tra?abilit�� pour les joueurs hautes limites, ce qui leur permet �� la fois de les gratifier (chambres, repas , voyages offerts) et de connaitre tr��s pr��cis��ment la moyenne de leurs mouvements, et la balance de leur jeu.
Apr��s neuf ann��es de flambe �� tr��s haute dose, O'Connor s'est retrouv��e d��ficitaire de 13 millions de dollars et sans disposer du cash n��cessaire pour rembourser ses dettes. Pour s'en sortir, elle a brad�� des biens d'une valeur totale estim��e �� 50M$ et "emprunt��" 2M$ �� la Fondation de son mari d��c��d��, richissime cr��ateur d'une chaine de burger californienne. C'est pour ce dernier motif que Maureen O'Connor s'est finalement retrouv��e devant un juge jeudi dernier.
Le video-poker, un jeu tr��s addictif
Les ��tudes les plus r��centes concernant le jeu pathologique montrent que le poker est l'un des jeux d'argent les moins addictifs, avec entre 0,5% et 4% des populations de joueurs touch��es, selon les pays. Mais le video-poker qui est en cause dans cette affaire n'a pas grand chose �� voir avec le poker traditionnel : il s'agit ni plus ni moins d'une machine �� sou perfectionn��e distribuant cinq cartes au joueur et lui permettant d'en remplacer certaines avant l'affichage du tableau. Au final, l'algorithme est con?u pour procurer un avantage �� la banque (inf��rieur �� 5%) mais le joueur n'en a ��videmment pas conscience, le libre choix des cartes qu'il jette ou conserve lui donnant une illusion de contr?le.
Les comportements pathologiques caus��s par le video-poker sot bien plus nombreux et probl��matiques que ceux imput��s aux machines �� sou traditionnelles, pourtant consid��r��es comme la forme de jeu d'argent la plus addictive. Une ��tude de l'Universit�� de l'Oregon, dat��e de 2003, a conclu que trois-quart des joueurs compulsifs en cure de d��sintoxication s'y ��taient engag��s �� cause de leur addiction au video-poker. Dans cette ��tude, les machines �� sou n'arrivaient qu'en seconde position, avec 10% seulement des suffrages.
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