Full Tilt Rush Poker : strat��gie de l'extr��me
Pass�� la classique p��riode ? mais qu��est-ce que c��est que ce truc, c��est d��bile ! ? totalement standard, je me suis finalement d��cid�� �� essayer la derni��re cr��ation de Full Tilt : le Rush Poker.
OK, on me l��a en fait demand�� pour la Chronique. Mais�� je dois avouer que j��en suis tomb�� amoureux !
Rush Poker : ?quick fold? et hop!
Petit rappel si vous avez d��but�� l��ann��e 2010 sur une ?le d��serte : le Rush Poker r��duit au maximum les temps d��attente entre les mains. Vous avez re?u une poubelle ? Le joueur en premier de parole a relanc�� et vous ne vous imaginez pas le surelancer ? Pas de probl��me, jetez et vous ��tes d��plac�� quasi instantan��ment �� une nouvelle table pour jouer une nouvelle main. Mieux encore, m��me pas besoin d��attendre votre tour pour jeter vos mauvaises cartes : cliquez sur le bouton ?quick fold? et hop! une nouvelle table et une nouvelle mains vous attendent.
Avantage du syst��me : on tourne facilement �� 400 mains par heure sur une seule table. Multitabler est toujours possible m��me si, pour ��tre honn��te, je n��ai pas encore jou�� plus de deux tables. Vu que, m��me pour moi, cela ne pose aucun probl��me, les plus vifs devraient sans souci pouvoir jouer 6, voire 8 tables, et faire tomber les records horaires. Attention tout de m��me au rush d��adr��naline qui vous attend, on a vite fait de se retrouver en apn��e��
Inconv��nient : le probl��me de lecture
Inconv��nient, et principal reproche qu��on peut faire �� cette "variante" : l��image rentre tr��s peu en ligne de compte, personne ne sait que vous venez de gagner, ou perdre, deux caves la main d��avant. Ou que c��est la cinqui��me fois de suite que vous relancez au Bouton. Vous jouez quasiment en permanence contre de complets inconnus. Cela enl��ve donc au Rush Poker une bonne part de ce qui fait le sel du cash game classique.
En tout cas, en th��orie�� Parce que, au final, ce genre de jeu avanc�� est tout de m��me rare avant la NL200 ($1/$2). Si vous jouez en NL25($.10/$.25) ou NL50($.25/$.50), vous devriez voir peu de diff��rences avec une table classique. Balancer ses ranges ou jouer pour la d��ception, l��image, ne sont pas des armes n��cessaires aux petites limites. N��oubliez pas non plus que, �� ces limites, personne ou presque ne fera l��effort de revenir en arri��re pour savoir quelle main vous avez montr�� �� l��abattage.
Et les principaux ��diteurs de trackers se sont rapidement adapt��s et disposent de solutions efficaces (au moins partiellement). On peut donc disposer tout de m��me d��informations sur ses adversaires, m��me si c��est seulement sur de faibles ��chantillons.
Du coup, le Rush Poker s��apparente beaucoup au poker de tournoi : il faut savoir prendre de bonnes d��cisions avec le minimum d��informations sur ses adversaires. Dans la m��me veine, l��action se poursuit rarement au-del�� du flop; ce qui est logique : en l��absence d��informations, il faut vraiment marcher sur des ?ufs avec des mains marginales. Personne (enfin, aucun joueur d��cent) n����tant vraiment impatient au point de vouloir jouer chaque main (on en joue tellement !), la fold equity (FE) aux tables de Rush Poker s��apparente aussi beaucoup �� celle qu��on peut trouver en tournois.
Etre Agressif postflop / flop
Pour autant, ?a reste du cash game. Et tout bon joueur de Cash s��adaptera sans aucun souci aux particularit��s de la chose. C��est d��ailleurs l��int��r��t des joueurs de Cash, le Rush Poker ��tant un excellent vivier, bien fourni en cibles de choix (sans compter que, puisqu��il est tout de m��me d��licat de multitabler, le ratio fish/sharks sera nettement meilleur en Rush Poker). De m��me, le peu d��informations disponibles d��couragera en partie les meilleurs dans cet exercice de sacrifier cet avantage en jouant en Rush Poker ; ou leur fera perdre, effectivement, une de leurs principales forces.
Si vous ��tes capable de d��velopper un jeu agressif postflop / flop, sans forc��ment conna?tre votre adversaire, le Rush Poker sera pour vous une variante extr��mement rentable. Ne soyez pas ��tonn�� que vos gains sans aller �� l��abattage (Non Showdown Winnings sur votre tracker) soient sup��rieurs �� vos gains �� l��abattage m��me si vous jouez seulement en NL25 ou NL50. La dynamique g��n��rale du Rush Poker se pr��te particuli��rement �� ce genre de jeu hyper agressif m��me aux plus petites limites (pas forc��ment NL10, ceci dit).
Le Rush Poker extr��mise vos d��fauts
Le v��ritable int��r��t du Rush Poker, �� mon avis, est d��extr��miser les d��fauts. Les joueurs serr��s sont encore plus serr��s que d��ordinaire, ce qui est logique puisqu��une autre main les attend dans moins d��une seconde. Les joueurs agressifs virent �� la limite du maniaque puisque leurs adversaires se couchent plus facilement. Et le gros large passif (qu��on adore) continue �� vouloir jouer des flops et �� sacrifier ainsi les ? des mains qu��il aurait pu recevoir dans le m��me temps pour se retrouver au mieux dans des situations marginales, commettant donc des erreurs encore plus p��nalisantes (certes, il n��en avait pas forc��ment besoin).
Et cela compense pour beaucoup l��absence d��historique et d��image. Il est peut-��tre moins possible de jouer son adversaire comme on le ferait sur des tables normales. Mais il est par contre encore plus facile de cerner leurs faiblesses et de les exploiter rapidement.
Et si vous manquez d��informations, dites-vous bien que votre adversaire en manque aussi. Et plus il sera mauvais, moins il en aura et plus il sera p��nalis�� par rapport �� vous. Le rush poker extr��mise donc ��galement la valeur de l��information disponible. Prendre des notes est certes un peu moins facile (servez-vous du replayer) mais se r��v��le encore plus d��terminant.
C��est vrai pr��flop. Mais ?a l��est aussi ensuite. Il est par exemple moins probable que votre adversaire d��cide de miser flop et turn �� poil. D��j�� qu��il n��aime probablement pas ?a en temps ordinaire, mais, avec le Rush Poker, pourquoi aller investir gros contre quelqu��un qui semble vouloir jouer sa main alors que, dans le m��me temps, on aura deux, trois ou cinq occasions de jouer une situation plus favorable ?
Solution : optimiser le nombre de mains/heures
Vous pourrez lire un peu partout des analyses du format qui tendent �� d��fendre une approche LAG (Large Agressif) ou TAG (Serr�� Agressif) selon leur auteur. L�� aussi, je pense que la formule favorise l��extr��misation. Chacun d��fend un peu trop son camp. Et la v��rit�� est probablement quelque part ailleurs. Le Rush Poker est �� prendre comme une nouvelle variante, quelque part entre Cash Game classique et Tournois. Et, comme toute nouvelle variante, cela implique de s��adapter.
D��autant que rien n��est encore fig�� : le Rush Poker est encore tout jeune et ��volue extr��mement vite. Quelques semaines d��existence ont d��j�� profond��ment modifi�� le metagame. Et l��arriv��e r��cente des trackers (Poker Tracker 3 et Hold��em Manager sont d��sormais presque totalement compatibles) change encore la donne.
Quoi qu��il en soit, il semble que les tables de Rush Poker soient plus serr��es que d��ordinaire. Ce qui est, apr��s tout logique, le bouton QuickFold et le volume horaire poussant dans ce sens. Et vous voila tortur�� entre la possibilit�� de jouer serr�� due au volume et l��incitation �� jouer plus large de par la dynamique g��n��rale.
La cl��, �� mon avis, passe par une optimisation du nombre de mains jou��es. Chaque fois que vous vous investissez dans une main, vous renoncez au droit de recevoir d��autres mains tout le temps que celle en cours durera. Voler les blinds va g��n��ralement vous co?ter une ou deux autres mains. Jouer un flop entre deux et cinq. Aller �� l��abattage peut vous ?co?ter? plus d��un ?tour de table?.
Rush Poker vs Multitabling
C��est la principale diff��rence avec le multitabling classique. Si jouer 400 mains par heure exige d����tre sur 5 tables, par exemple, vous ne pourrez pas atteindre les 500 sans en ouvrir une (ou deux) autre(s). Avec le Rush Poker, vous pouvez atteindre le m��me r��sultat en jouant 20% plus ? rapidement ?.
Autre fa?on de voir le probl��me : si vous gagnez 10bb toutes les 100 mains jou��es, chaque main non-jou��e, car d��j�� investi dans une autre, repr��sente 0,1bb d����quit�� perdue. Il est donc logique de vouloir ��viter les situations les plus marginales si/puisque celles-ci peuvent passer de l��g��rement profitables dans des conditions normales �� globalement perdantes, une fois prises en compte les X mains qu��on aurait re?ues, sur une table de Rush Poker (d��autant plus qu��il est quasiment impossible d��en retirer un b��n��fice d��image).
Evidemment, il n��est pas possible de d��terminer avec pr��cision l����quit�� de chaque main jou��e. Mais il me semble primordial de bien comprendre ce principe : au Rush Poker, le temps pass�� �� jouer une main est autant de mains qu��on ne jouera pas. Autant d��occasions qu��on n��exploitera pas. C��est une ? contrainte ? qui n��existe dans aucune aucune variante et dont il faut tenir compte.
Du coup, il semble logique de vouloir jouer plus serr�� que d��ordinaire. Je crains toutefois que ce raisonnement soit un peu pr��matur��. Seule certitude : les mains marginales n��ont pas leur place au rush poker et il faudra donc les ��viter comme la peste. Cela devrait naturellement suffire/tendre �� resserrer globalement votre jeu. Mais, pour autant, la dynamique plus tight et la Fold Equity sup��rieure doivent vous inciter �� jouer un peu plus large.
Voyons dans le d��tail comment cela peut se concr��tiser (sur les tables 6-max).
Les limpers : la ? plaie ? en NL10/25
Vu le paragraphe pr��c��dent, vous devriez vous douter que limper une main est une absurdit��. ?a l��est d��j�� quasiment toujours en tables classiques. En Rush, ?a n��a juste aucun sens vu que votre limp ralentit l��action et vous condamne �� jouer une main marginale pour un profit lui aussi marginal (au mieux) mais pour un investissement temps ��lev��.
Inversement, si vous ��tes de Grosse Blinde (BB), les limpers sont votre pire cauchemar. Il n��est en effet pas possible de coucher sa BB en avance �� moins que quelqu��un ait relanc��. Du coup, le joueur qui a limp�� vous condamne �� attendre que toute la table se couche avant de parler. Et il y en aura bien un ou deux pour r��fl��chir avant de finalement abandonner leur projet de relance ou pour limper aussi. Tout ce temps de perdu pour une main al��atoire qu��il va vous falloir jouer sans la position. Sans compter qu��un joueur qui limp est aussi souvent du genre �� checker le flop, vous faisant du coup perdre encore du temps.
Plus encore que sur une table normale, il vous faut envisager de relancer (et de relancer fortement) pour punir syst��matiquement les limpers quand vous ��tes de BB. Non seulement cela sera g��n��ralement un play positif. Mais en plus cela va vous permettre de jouer la main plus vite et de compenser la perte de volume.
Le jeu au bouton, la position la plus d��licate
Le Bouton (BU) souffre aussi du handicap ? temps ?. Sur une table normale, vous pouvez attendre que toute la table se couche pour d��cider si la combinaison de votre main et des ranges de call/surelance des blinds vaut la peine d����tre jou��e. Une fois que la parole vous arrive, si le pot n��est pas ouvert, la range de relance sera g��n��ralement tr��s large puisque vous aurez la possibilit�� de jouer en position contre des range de d��fense souvent larges aussi (ou de gagner les blinds sur des joueurs tr��s serr��s qui ne d��fendent pas suffisamment). Et si quelqu��un ouvre avant vous, ?a ne vous co?te qu��une (petite) r��flexion en moins.
Encore une fois, la dynamique du Rush Poker change un peu la donne. Jouer en position contre les blinds n��est en effet pas toujours aussi rentable. En particulier si la SB rentre dans le coup. Ce joueur avait la possibilit�� de QuickFold et ne l��a pas prise, signalant du coup une main d��cente. On a certes un peu plus de FE puisque la SB sera souvent d��j�� ��tre en train de jouer une autre main, mais on fera face plus souvent �� de meilleures mains en cas de call (si la FE est plus grande, la d��fense de blinds indique des ranges un peu meilleurs).
De m��me, la dynamique plus agressive de la formule entra?ne aussi plus de risques de surelance.
De plus, il vous faut attendre que toute la table se couche, ce qui diminue le nombre de mains jouables potentielles. Avec le risque que quelqu��un relance avant, vous co?tant cette fois de l��argent puisque vous aurez renonc�� �� une ou plusieurs autres mains pour rien.
A moins d��avoir vraiment des joueurs tr��s serr��s dans les blinds, il me semble g��n��ralement pr��f��rable d��abandonner sans attendre beaucoup de ses mains au BU. Pas besoin non plus de resserrer �� outrance, ��cr��mer devrait suffire. Si votre tracker vous signale des blinds plus looses, ou un joueur qui ne joue pas avec une cave compl��te (une h��r��sie dans ce format), jouez carr��ment votre BU comme si c����tait le Cutoff (CO, �� droite du BU) voire le Hijack (HJ, deux si��ges �� droite du BU). Mais, dans tous les cas, le BU est clairement la position o�� vous devriez le plus envisager de QuickFold toute la partie basse de votre range de relance standard.
Quant �� vos adversaires, c��est probablement la position o�� les joueurs LAGs s��ajusteront le moins bien. L�� aussi, une punition s��impose!
Les positions moyennes (en tables de 6)
Si ma recommandation va vers un jeu plus serr�� que d��ordinaire au BU, ce sera l��inverse aux Cutoff (CO) et Hijack (HJ). La parole vous arrive l��g��rement plus vite. Votre propre position implique un range plus serr�� que si vous ��tiez au Bouton, donc plus de respect (et de FE). Et il sera tr��s rare que le Bouton vous paie pour jouer en position. Ou soit capable, et ait envie, de 3-bet light alors qu��une opportunit�� d����tre l��agresseur s��offre certainement �� lui ailleurs (et si c��est le cas, jouez normalement votre position). Mais le temps que celui-ci couche sa main, alors qu��il va rarement choisir l��option QuickFold (normal, il est au BU, il se pr��pare �� voler) laissera aux blinds l��occasion d��utiliser cette option (si ce n����tait pas d��j�� fait pour la SB).
Au final, ces deux positions b��n��ficient d��un climat privil��gi��. Plus respect��es que le Bouton, elles permettent de jouer plus rapidement et offrent une combinaison temps moyen/fold equity maximale. Il est donc logique d��ouvrir un peu vos ranges de relance. L�� non plus, inutile d��aller trop loin et de se mettre �� relancer tout et n��importe quoi au point d����tre encore plus large qu��au Bouton. Si, d��j��, cela suffit �� compenser la perte d��agressivit�� au Bouton, c��est d��j�� pas mal.
Petite astuce : prenez un peu de temps quand vous d��cidez de relancer l��ger en milieu de parole. C��est certes un peu contradictoire avec tout ce que je viens de dire mais l��id��e est d��inciter au maximum la SB a aller voir ailleurs si l��herbe est plus verte. Inversement, relancez le plus vite possible vos bonnes mains pour ��viter le QuickFold. Il est tr��s improbable que quelqu��un remarque la diff��rence��
Note : en NL10, il est inutile de vouloir beaucoup ��largir sa range au HJ, il sera bien trop fr��quent que, entre BU et CO, quelqu��un d��cide de vous payer vous mettant hors de position pour tout le reste de la main.
Les positions tout ou rien : UTG et SB
Je n��ai pas d��id��e tr��s arr��t��e sur le style �� adopter quand on est premier de parole (UTG). Si vous jouez en NL10 ou 25, il me semble en tout cas illusoire de vouloir jouer tr��s large. Cela semble par contre nettement plus faisable en NL50 o�� il devient envisageable de ? voler ? en premier de parole.
La Small Blind (SB) est nettement plus complexe. Ne pas QuickFold revient en g��n��ral �� deux cas de figure : on fait face �� une relance en fin de parole ou on va devoir jouer contre la BB sans la position. Dans les deux cas, des situations d��licates et tr��s co?teuses en temps, soit qu��on aura d? attendre que toute la table passe, soit qu��on devra jouer ensuite un ou deux tours d��ench��res sans la position (au moins jusqu��en NL50, relancez de pr��f��rence un peu plus fort en SB. Le bouton Pot n��est pas votre ami, incitez la BB �� aller voir quelle main l��attend ailleurs en relan?ant �� 4bb par exemple). De m��me, payer en SB une relance du BU est d��j�� le plus souvent un choix tr��s marginal, ?a l��est aussi bien ��videmment en Rush Poker (et tout ce qui est marginal perd en int��r��t).
L��id��al est donc de d��cider d��s qu��on re?oit sa main de QuickFold sauf si celle-ci est assez int��ressante pour envisager de surelancer le BU/CO. Et, si c��est le cas, ce sera bien ��videmment une main suffisante pour attaquer la BB.
Notez que ? int��ressante ? ne veut pas dire premium. Bien au contraire : �� partir du moment o�� on n��a pas utilis�� tout de suite la possibilit�� de QuickFold en SB, on signale avoir une bonne main. On joue en effet dans la pire position possible (aussi bien en terme de jeu postflop que de temps d��attente), avec la possibilit�� de pouvoir instantan��ment passer �� autre chose (option que n��a pas la BB) et on a malgr�� tout pr��f��r�� attendre. Inutile d����tre un expert en lecture de hand range pour comprendre qu��on a en g��n��ral une bonne main.
Tout cela concourt bien ��videmment �� faire de la SB la position id��ale pour surelancer light et je ne saurais trop vous conseiller d��en user... sinon d��en abuser vu que de nombreux joueurs sont hyperactifs en fin de parole. Votre position, votre image, sont id��ales.
Jeu en surelance : le paradis du 3bet light
Le jeu plus rapide, la fold equity accrue par le bouton QuickFold (en particulier pour la SB), tout conduit �� un jeu plus agressif en Rush que sur des tables classiques. Etre capable de surelancer light est donc un avantage de poids. L��investissement temps est limit��, la rentabilit�� est forte et, l�� aussi, je pense que la fold equity est sup��rieure : qui a vraiment envie d��investir une somme d��j�� cons��quente pour payer une surelance et jouer un flop sans trop de visibilit�� alors qu��il peut instantan��ment jouer une main moins probl��matique ?
Je ne sais pas exactement jusqu��o�� on peut aller en la mati��re. Ni comment le metagame s��adaptera. Mais il est pour l��instant tr��s rentable d����tre plus agressif dans ses surelances que sur des tables normales.
Evidemment, disposer d��un tracker adapt�� sera un plus ind��niable. D��autant que, si celui-ci peine parfois �� afficher les d��tails des joueurs, cela fournit un tr��s bon moyen de mixer son jeu : l��affichage n��est pas imm��diat, on laisse tomber. On a tout de suite les donn��es n��cessaires, on peut l��envisager.
A partir de la NL50, la m��me logique peut commencer �� s��appliquer quand on se d��fend contre une surelance. N��ayez pas peur d��ouvrir un peu plus vos ranges de 4bet que vous en avez l��habitude si votre adversaire vous semble capable d��avoir lui-m��me ouvert un peu. N��oubliez pas qu��il y a une autre main qui l��attend quelque part. C��est notamment le cas si votre adversaire dispose d��un logo Iron Man : ce sont les joueurs les plus susceptibles de vous 3bet light en BB et, donc, de se coucher avec une parfaite r��gularit�� quand vous d��cidez de d��fendre votre relance.
Floating et donk bet
Si Dieu (ou qui que ce soit) a invit�� le donk bet (on paie pr��flop sans la position et on mise le premier au flop), c��est probablement en pr��vision du Rush Poker.
Le handicap majeur de ce move, c��est qu��on met de l��argent dans le pot, suscitant la convoitise de notre adversaire qui, s��il n��est pas compl��tement idiot, comprend bien que cette mise n��est que tr��s rarement un signe de force. En cons��quence, on se fait plus souvent payer/relancer qu��autre chose. Et on se retrouve �� jouer sans la position un pot qui commence �� grossir. Pas terrible.
C��est un peu diff��rent au Rush Poker. Certes, notre adversaire va toujours percevoir notre mise pour ce qu��elle est. Mais il est nettement moins int��ressant de s��embarquer dans une situation bancale alors qu��on joue tellement plus de mains. De fait, notre donk bet va ��tre une v��ritable d��livrance pour beaucoup de joueurs qui ont relanc�� une main m��diocre, rat�� le flop et sont d��j�� mentalement en train de penser �� toutes les mains qu��ils pourraient ne pas jouer si par hasard on paie leur mise de continuation.
Soyez sympa avec eux, donnez-leur l��occasion de terminer au plus vite cette main dont ils ne savent que faire pour aller en jouer d��autres ;)
Dans la m��me veine, le floating est aussi nettement plus efficace que sur des tables classiques. Certes, on investit beaucoup de temps et d��argent pour un r��sultat incertain. Mais la promesse d��autres mains marche comme pour le donk bet : notre adversaire aura plus souvent envie d��abandonner que sur des tables classiques face �� un adversaire qui semble s��accrocher.
En r��gle g��n��rale, si on peut moins jouer l��adversaire en Rush qu��en tables standard, on peut beaucoup plus jouer le board et la situation (personne n��a r��ellement d��historique sur vous). Le fait de pouvoir jouer beaucoup plus de mains incite �� ��viter les situations marginales et g��n��re moins d��envie de s��impliquer plus, ou m��me autant, que n��cessaire. Que d��habitude.
Quand je disais que le Rush Poker ��tait tr��s proche du jeu en tournoi, ce n����tait pas qu��une image. La possibilit�� de recevoir dix ou quinze mains dans la minute qui vient g��n��re une attitude, une FE, tr��s proche de celle du joueur de MTT qui pense �� pr��server son tapis dans l��espoir d��une main meilleure. Une attitude bien ��videmment tr��s facilement exploitable.
En conclusion : un bon jeu postflop
Le rythme sans pareil du Rush Poker a tendance �� ? extr��miser ? toutes les d��cisions des joueurs. A syst��matiser leurs actions. Ce qui permet une lecture beaucoup plus rapide et exploitable que sur des tables standard. En tout cas jusqu��en NL50.
Contrairement �� une id��e re?ue, avoir un bon jeu postflop est au contraire primordial. M��me si les situations seront moins nombreuses, elles sont aussi bien plus d��cisives et les erreurs nettement plus d��licates �� compenser.
��videmment, si vous adorez baser votre jeu avec une extr��me finesse et un historique de milliers de mains, le Rush Poker ne vous plaira pas (ceci dit, le Rush Poker est, �� l��heure o�� j����cris, limit�� �� la $1/$2 jusqu��o�� cela ne g��ne pas). Mais, pour autant, c��est une variante qui offre de tr��s nombreux int��r��ts. Et n��a rien du "poker en aveugle" dont il a ��t�� au d��part qualifi��. C��est au contraire, �� mon avis, une forme de poker tr��s int��ressante. Certes, on ne dispose pas de bases de donn��es de milliers de mains (acquises plus ou moins l��galement) sur nos adversaires. Mais, justement, on peut aussi regretter cette tendance statistique du cash game classique.
Avec un bon tracker, et si vous savez prendre des notes efficaces sur les joueurs, vous allez toutefois assez vite disposer d��un ��chantillon qui permette de prendre des d��cisions. Certes, ce sera plus dans les conditions d��un joueur de tournois que d��un grinder, en vous basant sur quelques dizaines de mains au mieux. Mais celui qui sera capable de prendre un peu plus d��informations que les autres, et de l��analyser un peu mieux pour s��adapter le plus rapidement, trouvera dans le Rush Poker une forme de profit sans ��gal. La vitesse, la promesse d��une autre main sans attendre, tendent �� accentuer les faiblesses des joueurs et les rendent d��autant plus pr��visibles. Si la dynamique diff��re du cash game standard, ?a n��en reste pas moins du poker o�� gagner revient �� lire vos adversaires pour exploiter leurs faiblesses. Le seul d��fi est de le faire avec beaucoup moins d��informations. Mais ?a n��en est pas moins extr��mement profitable. Et un challenge terriblement motivant.
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TeSTer le RUsH PoKeR sur Full Tilt Poker
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N��ayez pas peur d��essayer. Et si possible sans id��es pr��con?ues, sans sombrer dans les strat��gies ultra serr�� ou aggro d��g��n��r�� qui sont bien trop exploitables. Faites l��effort de comprendre la dynamique. De vous adapter strat��giquement. De jouer chaque main froidement, en essayant de l��optimiser. La tr��s grande majorit�� de vos adversaires ne fera pas cet effort et se cantonnera �� un plan trop basique. Une opportunit�� qu��on ne croise pas tous les jours��
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